Dupuy : « Je pénalise mon club »

Le demi de mêlée parisien Julien Dupuy, cité lundi pour une fourchette supposée sur le flanker de l’Ulster Stephen Ferris, plaide coupable mais espère bénéficier de la clémence de ses juges.

Julien, vous êtes tombé dans le piège en Ulster...
Je me suis énervé stupidement, comme un idiot. Je pense que ce geste vient de l’énervement. C’est un geste stupide et il n’y pas grand-chose d’autre à dire.

Avez-vous peur d’être lourdement sanctionné ?
Bien sûr, d’autant que le joueur irlandais en a un peu rajouté dans la presse derrière. Ce qui est étonnant, c’est qu’il se plaint après une bagarre où on se prend tous les deux. Il n’y pas de souci jusque là. Et c’est après une bagarre où un amas de joueurs rentre qu’il se plaint d’une fourchette. On voit bien à la vidéo que je n’y suis plus. Je suis debout de l’autre côté. Il va voir l’arbitre et désigne un autre joueur. J’espère qu’on pourra voir ça à la vidéo et qu’on verra que mon geste n’était pas si violent que ça.

Vous n’avez pas cherché à faire mal ?
Non, j’y vais d’abord pour mettre la pression sur le ruck. Les images ne sont pas très bonnes pour moi mais je ne veux vraiment pas lui mettre les doigts dans les yeux. Je ne pense pas être quelqu’un de méchant sur le terrain. Je n’ai jamais vécu de truc comme ça. J’espère que j’aurai un minimum de chance.

Le minimum c’est douze semaines…
Oui et c’est déjà énorme. Je pénaliste mon club, les joueurs, le coach. Je me suis d’ailleurs excusé auprès d’eux et du joueur. Je ne peux faire plus et j’attends maintenant. Ce n’est pas facile de vivre ça parce qu’on se sent seul. Heureusement, j’ai la chance d’avoir des joueurs et des copains solidaires avec moi et qui m’aident.

Ça vous perturbe ?
Oui, ça me perturbe beaucoup parce qu’on a de gros matchs à venir avec Paris, puis le Tournoi des VI Nations (6 février-20 mars 2010) qui arrive vite. On va voir…

Propos recueillis par Barthélémy Philippe