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Charvet : "Il manque une âme dans ce XV de France"

Denis Charvet

Denis Charvet - -

Le XV de France reçoit le pays de Galles, ce samedi (18h), pour le compte de la 3e journée du Tournoi des VI Nations. Pour Denis Charvet, membre de la Dream Team RMC Sport, les Bleus doivent se servir de ce match au Stade de France pour reconquérir un public qui ne s’enflamme plus pour son équipe. Et pour cela, il faudra montrer du caractère.

« Je crois que ce qui manque au public, c’est cette envie collective, c’est voir une véritable équipe, avec un vrai état d’esprit, même si l’on ne peut pas reprocher aux joueurs français d’avoir manqué de combativité en Irlande (défaite 18-11, ndlr). Mais ça ne suffit pas. La combativité, c’est le minimum syndical. Maintenant, il faut les sentir un peu fous, un peu joyeux, ce qu’on ne ressent pas. On les sent tristes, un peu orphelins sur le terrain. Malgré tout le talent qu’il y a, il manque cette envie collective de faire de grandes choses en même temps. On pourrait dire qu’il manque une âme dans cette équipe.

Une défaite, ce ne serait pas une bonne chose en vue de la Coupe du monde. A force de remanier, on va repartir dans des explications, un nouveau changement, un brassage de joueurs et ce n’est jamais très bon. On le voit avec les Anglais, qui ont construit une équipe jeune, avec des titulaires à part entière. Aujourd’hui, il faut détacher des joueurs et arriver à une ossature qui ressemblera, à la Coupe du monde, à celle qui jouera ce samedi ou dans deux semaines (déplacement en Italie, ndlr). »

« Peut-être qu’un jour, le public pardonnera moins »

« Je crois que le rugby a la chance d’avoir un public très indulgent, qui pardonne beaucoup. Mais peut-être qu’un jour, il pardonnera moins. Aujourd’hui, si l’on compare avec le foot, le public du rugby est beaucoup moins exigeant, plus tolérant. De temps en temps, j’entends des discours où les gens ne sont pas très contents parce qu’ils aimeraient voir une équipe de France qui soit joyeuse et pétillante, ce qui n’est pas trop le cas aujourd’hui. Les gens sont dans l’attente. C’est vrai qu’on est gâté avec le public qu’on a. »