
Toulon: Lemaitre "accepte mal" le choix du lieu de la finale de Challenge européen

- - AFP
Le RCT n’est plus qu’un 80 minutes d’un nouveau titre européen. Non pas en Champions Cup, que le club varois a déjà remportée à trois reprises de 2013 à 1015, mais bien en Challenge européen. Victorieux de Leicester (34-19) samedi, les hommes de Patrice Collazo ont évidemment savouré ce succès. Mais avec une certaine amertume. Car ils rêvaient de jouer cette finale contre Bristol, le 16 octobre prochain, sur leur pelouse de Mayol.
Une hypothèse envisagée en coulisses ces dernières semaines, comme RMC l’avait notamment évoqué voilà deux semaines, mais finalement écartée par l’EPCR, qui gère les compétitions européennes. Le match aura finalement lieu à Aix-en-Provence. Et ça, le RCT et ses supporters ont du mal à le comprendre.
"La joie de la qualification est un peu ternie par la désignation du lieu de la finale, regrette le président toulonnais Bernard Lemaitre à RMC Sport. C’est une déception dans a mesure où l’EPCR avait laissé entendre, sans le déclarer officiellement mais avec des allusions très nettes de son directeur général (Vincent Gaillard), sur le fait que le club, ayant réussi le meilleur parcours, pouvait jouer à domicile en finale. Cela avait été relayé par les médias qui ont donné une amplification à ces suggestions. L’EPCR l’a démenti dans un communiqué hier en disant que le match devait lieu se jouer sur terrain relativement neutre.
Aix-en-Provence et Toulon, c’est à peu près la même chose. La seule différence, c’est que Aix-en-Provence se trouve dans une zone Covid rouge vif et que la jauge est à 1000 spectateurs, voire une grande probabilité de huis-clos compte tenu de l’évolution de la pandémie. Et l’EPCR accepte très volontiers que ça soit à huis clos. Ils disent que ça fait partie de leurs options. Moi, j’accepte mal cette option. Quand on a la possibilité de réunir 5000 personnes, ça ne sonne pas aussi creux qu’avec zéro…"
L’EPCR se défend dans un communiqué
Depuis samedi soir et l’annonce du lieu de la finale, les dirigeants varois ont fait part directement de leur mécontentement auprès de l’EPCR. "J’ai échangé avec Vincent Gaillard dès l’annonce de la décision, explique Lemaitre. J’ai regretté que la décision ait été prise de manière unilatérale, il m’a indiqué que ce n’était pas unilatéral après en avoir discuté avec la Ligue, où je n’ai pas les mêmes échos. Au-delà de ça, ce qui est très grave, c’est que les clubs de supporters et les abonnés ne pourront pas assister au match." Sur les réseaux sociaux, les fans du RCT se sont fait entendre, critiquant largement le choix de l’EPCR.
Cette dernière a publié un communiqué lundi pour tenter d’apaiser la situation. "Dans un contexte de situation fluctuante, où le sujet de la zone rouge est lui-même amené à évoluer constamment, nous avons avancé avec la probabilité d’une finale jouée à huis-clos afin de ne prendre aucun risque. Toutefois, si la situation sanitaire venait à s’améliorer en temps et en heure, nous pourrions envisager l’accueil de spectateurs. (…) Le principe d’une finale est de se dérouler sur un lieu neutre. Ainsi, bien que cela ait été envisagé, cela n’aurait été une option que si toutes les autres possibilités avaient été écartées. Les deux matchs seront joués dans des lieux appropriés, permettant à un club de ne pas traverser les frontières." Dans deux stades bien vides, que ce soit en Champions Cup (pour Exeter-Racing sans aucun spectateur à Bristol) et en Challenge européen…