Chabal : "Toulon et Clermont, ce n’est pas le reflet du rugby français"

Sébastien Chabal, membre de la Dream Team RMC Sport, livre un regard critique sur le rugby français malgré les qualifications aisées de Clermont et Toulon pour les demi-finales de la Champions Cup ce week-end. Il est notamment déçu de la prestation des Toulonnais face aux Wasps.

La France aura deux représentants en demi-finales de la Champions Cup après les démonstrations de Clermont face à Northampton (37-5) et de Toulon devant les London Wasps (32-18). Mais cela n’a pas suffi à convaincre Sébastien Chabal, consultant pour RMC Sport. « Ce n’est pas le reflet du rugby français. En Challenge européen, il ne reste plus aucun club français. Je trouve ça assez dramatique, explique-t-il. Mis à part les six gros qui sont en Coupe d’Europe, les autres ne la jouent pas et c’est dommage. Ça veut dire qu’il n’y a pas d’ambition.

Le Challenge européen, c’est quand même un titre. Tu peux jouer, prendre du plaisir et progresser. Les clubs britanniques la jouent. Ça t’apprend à gagner des matches et à être dans la performance. Si tu joues la Champions Cup la saison suivante, ça peut te servir. Pour nos meilleurs clubs, le salary-cap est un vrai plus. Il suffit de regarder les effectifs qu’ils ont. Ce n’est pas le reflet du championnat de France en règle générale. »

« Quand je regarde Toulon, je ne me régale pas »

L’ancien troisième-ligne international a tout de même été bluffé par la prestation de Clermont. Moins par celle de Toulon. « L’ASM était en folie contre Northampton. Les Saints n’ont pas respiré, ils ne pouvaient rein faire. L’ASM ne risquait rien. Je suis déçu par la prestation de Toulon, par leur production sur le terrain. J’essaie de trouver les bons mots. Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’ils n’aient plus faim ou qu’ils soient rassasiés. C’est un peu dans la tête, ce n’est pas de la suffisance. Ils pensent que la victoire va arriver et ça arrive même quand ils se relâchent un peu et qu’ils sont moins bons. Ils sont tellement supérieurs à leurs adversaires. On attend quelque chose d’autre, de la production, du jeu, des envolées avec les joueurs qu’ils ont. Quand je les regarde, je ne me régale pas. Bravo parce qu’ils gagnent et que les jours où ils joueront bien, personne ne pourra les arrêter. »

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