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Chabal : « Face aux Blacks, si tu n’es pas à 200 %… »

Sébastien Chabal

Sébastien Chabal - -

Consultant rugby pour RMC Sport, Sébastien Chabal s’est replongé dans le test-match perdu le 9 juin 2007 face aux Blacks (61-10) et à sa célèbre charge sur Ali Williams qui a contribué à la légende du plus célèbre barbu de France.

9 juin 2007. Wellington. La France défie la Nouvelle-Zélande en test-match. Déjà corrigé une semaine plus tôt (42-11) à l’Eden Park (Auckland), la troupe de Bernard Laporte se fait balayer dans les grandes largeurs, au Westpac Stadium cette fois-ci (61-10). Pour autant, Sébastien Chabal ressortira du lot. La faute à sa désormais célèbre charge sur Ali Williams, qui aura la mâchoire brisée sous l’impact. Consultant rugby pour RMC Sport, l’ancien joueur du Racing-Métro raconte dans quel état d’esprit il a abordé la rencontre.

« On était missionnés pour faire notre boulot. Et notre boulot, c’est de faire mal, tout en respectant les règles. On a beaucoup d’opportunités de marquer son adversaire en restant très correct et sans être pénalisable. Cela faisait partie de mon registre de jeu. Très sincèrement, j’ai été beaucoup critiqué comme un joueur maladroit et qui ne tenait pas 90 minutes. Je pars en tournée en 2007, les cadres sont au repos et il y avait 3-4 places à gagner pour disputer le Mondial en France. J’y étais allé avec la féroce envie de me faire remarquer et de faire un gros match. Là, je dégueule les trois premiers ballons que je touche. Et derrière, ça m’a transcendé. Et puis, il y a ces deux accidents de jeu… »

« Si tu n'es pas à 200 % »

Chabal pense notamment au KO qu’il infligera à Chris Masoe à Auckland, au sortir d’un plaquage-tampon particulièrement impressionnant. Et à Ali Williams, bien sûr. « Masoe… ce n’est pas de bol. Il retombe sur la tête et c’est là qu’il est KO. Quant à Ali, ce n’est pas de chance non plus. Ce sont des contacts qui arrivent. Il ne baisse pas et… C’est quand je vois le petit jet de sang que je me rends compte de ce qui se passe. » Depuis ? Les deux hommes entretiennent des rapports cordiaux. « C’est un bon mec, insiste Chabal. Après le quart de finale qu’on gagne à Cardiff, les All Blacks, déçus, n’avaient pas voulu échanger leurs maillots. Je l’avais retrouvé en Angleterre. Il évoluait aux Saracens. Après le match, il était venu me voir dans les vestiaires et m’avait donné le maillot du quart de finale. »

Alors, les Français devront-ils imiter Sébastien Chabal, ce samedi, pour espérer créer l’exploit au Stade de France ? « Il ne va pas falloir compter que sur l’engagement demain (ndlr, samedi), affirme l’intéressé. Mais si physiquement tu ne réponds pas présent, si tu n’es pas à 200 % de ton potentiel, autant ne même pas rentrer sur le terrain. Si ce n’est pas pour s’envoyer à 200 % sur le terrain, ce n’est même pas la peine… »

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La rédaction