Affaire Bastareaud : pour la police néozélandaise, le joueur s’est rétracté « contraint »

Le chef de la police néo-zélandaise, Pete Cowan, en charge de l’enquête sur la désormais fausse agression du centre tricolore Mathieu Bastareaud, s'est exprimé vendredi sur les ondes de Radio New Zealand. Cowan, qui estime que cette affaire a fait perdre suffisamment de temps aux autorités du pays, a décidé de ne plus s'exprimer sur le sujet.

Pete Cowan, l'enquête de police a motivé la rétractation (du joueur) ?
J'aime à le penser, oui. Plus tôt, hier après-midi, nous avons pris à part quelques membres influents de la fédération néo-zélandaise de rugby en leur suggérant d'entrer en contact avec la fédération française de rugby. Nous leur avons bien souligné les résultats de notre enquête qui démontraient que les allégations de Monsieur Bastareaud n'étaient que pure invention et avons suggéré que Monsieur Bastareaud reconsidère sa position.

Résultat direct de l'enquête donc, il a modifié son histoire ?
C'est exact. Monsieur Bastareaud ne s'est pas spontanément et d'un seul coup excusé du fond de son coeur. Cela a été du fait de notre stratégie et le soutien de la fédération néo-zélandaise de rugby nous a été d'une grosse utilité.

Que s'est-il passé alors?
Ce que je peux vous dire, c'est qu'à 5h22 ce dimanche matin, Monsieur Bastareaud est clairement filmé rentrant dans l'hôtel sans aucune blessure et qu'ensuite, nous savons qu'il s'est rendu dans sa chambre 25 minutes plus tard. Maintenant, que s'est-il passé lors de ces 25 minutes reste ouvert à toutes spéculations, je ne suis pas en position de vous le dire, tout ce que je peux vous affirmer est que Monsieur Bastareaud n'a pas été agressé par cinq voyous en dehors de l'hôtel.

Il a déclaré avoir chuté dans sa chambre et s'être cogné la tête contre une table...
Ma position est la suivante, je ne vais plus gaspiller le moindre temps à penser à Monsieur Bastareaud. Il nous a fait perdre énormément d'énergie cette semaine et je pense qu'en ces perspectives, le sujet est clos.

Est-ce que le reste de l'équipe de France était au courant que c'était une affabulation ?
Je n'en suis pas sûr, je ne veux pas faire de commentaire. Je vous suggère de poser ce genre de questions directement à la fédération française.

La rédaction - Avec Radio New Zealand et Laurent Depret à Wellington