Philippe Auclair 02/11

Van Persie, futur capitaine d’Arsenal?

“C’est toujours un bon feeling quand tu bas les Spurs. Même quand nous ne jouons pas contre eux, et qu’ils se font battre, c’est un bon feeling...alors, quand c’est nous qui les battons...”

...ou comment se mettre dans la poche tous les supporters des Gunners. Bien joué, Robin van Persie. Il marque des points quand il enfile les buts (8 en 9 matchs après son doublé du week-end), il fait de même quand il parle à la presse en s’accrochant à son magnum de champ’ de man of the match.

L’un de mes amis l’a surnommé Robin ‘Bang!’ Persie – une allusion pas si flatteuse que ça à son ancienne habitude de mélanger le bon et le moins bon, et de sauver la mayonnaise par un but spectaculaire. Cet ami, comme beaucoup d’autres, est en train de changer d’opinion. Le Néerlandais – acheté 3m€ à Feyenoord en 2004, et qui en vaut le décuple aujourd’hui – est aujourd’hui le 4ème meilleur buteur de la Premiership avec 7 buts, auxquels on doit ajouter 5 passes décisives, et cela, alors qu’il ne comptait aucune réalisation à son actif, dans quelque compétition que ce soit, après les 5 premiers matchs de la saison 2008-09. Cela ne vous ferait pas penser à un certain Thierry Henry, complètement déboussolé lorsque Wenger lui demanda de jouer avant-centre lors de sa 1ère saison à Highbury? Sauf que van Persie, lui, a trouvé ses marques bien plus rapidement dans son nouveau rôle, et s’est découvert des talents de finisseur (je songe à son 1er but contre Tottenham) qu’il ne croyait peut-être pas posséder. Il conserve également bien mieux le ballon. Ses appels? Un régal. Il a le don d’échapper à ses marqueurs précisément quand le porteur du ballon cherche une solution. Un conseil: tâcher de suivre son mouvement pendant une dizaine de minutes, et vous assisterez à une leçon dans l’art de créer des espaces. Un peu comme celles que donnait le joueur qui m’a donné plus de plaisir que tout autre: Dennis Bergkamp.

En plus, RvP est un patron. Dans le vestiaire, il gueule. Il écoute aussi. ‘C’est un humble’, confiait Wenger samedi soir. Et il a Arsenal dans le sang aujourd’hui, après 5 saisons pendant lesquelles on ne l’a jamais entendu dire: ‘je serais flatté si Barcelone/le Real/l’Inter/etc s’intéressait à moi’. Si, comme c’est certain, Cesc Fabregas rejoint un jour son Espagne, dans un, deux ou trois ans, Wenger ou son héritier auront un successeur tout trouvé pour passer le brassard.

Où il doit encore être question de Liverpool...

A tous ces internautes qui me sabrent (gentiment, d’ailleurs) quand je parle des Reds, j’ose à peine dire: regardez le classement, et rappeller cette statistique qu’ils doivent connaître par coeur: 6 défaites en 7 matchs, toutes compétitions confondues. Il y a des choses qu’on sent venir de loin, et ce qui arrive aujourd’hui à Liverpool, je l’ai pressenti très tôt, et je l’ai dit, au risque de paraître injuste, de mauvaise foi, que sais-je...Mais après la catastrophe de Fulham, il n’est plus question de pressentiments. Et non, il n’y aucune excuse. Fulham menait 2-1 lorsque Degen s’est fait expulser. Carragher aurait mérité un rouge avant son plaquage sur Zamora. Mascherano n’a toujours pas digéré la campagne de qualification de l’Argentine. Torres joue – génialement – sur une jambe (10 buts en 10 matchs, comment fait ce diable de Nino?). Liverpool est redevenu une équipe de ‘coups’. Manchester United à Anfield. Peut-être Lyon? Mais le titre? Bye-bye. Avant le 1er novembre. C’est indigne d’un aussi grand club.

A quoi Rafael Benitez songe-t-il lorsqu’il fait sortir Torres – même diminué - et Benayoun quand le match est encore gagnable? Pour les remplacer par Babel et Eccleston? Au match de mercredi? Excusez-moi, chers benitezistes: c’est du grand n’importe quoi, surtout quand, en face, il y a une équipe formidablement organisée par Roy Hodgson. Bien sûr que Liverpool n’est pas mort. Mais la convalescence sera très longue.

Un petit jeu pour finir...

Allez – on se lance: le XI de la Premier League après 11 journées, sur l’ensemble de la saison à ce jour...à prendre avec une (grosse) pincée de sel, et le sourire. A vous de jouer!

xxxxxxxxGivenxxxxxxxx

xxxSagna - Vidic - Vermaelen – Evraxxx

xxxxxxxxBarryxxxxxxxx

xxxxFabregas - Lampardxxxx

xxxDrogba – Torres – Van Persiexxx

Remplaçants:

Reina, G. Cahill, O’Shea, Milner, Lennon, Rooney, Anelka

Poste-problème, vous l’aurez remarqué: arrière droit. Ca ne se bouscule pas au portillon, c’est le moins qu’on puisse dire.

Philippe