Fred Hermel 14/09

QUAND LES SUPPORTERS COMPTENT POUR DU BEURRE

Samedi dernier, en préambule du match opposant l’Atlético de Madrid au Racing Santander, sept mille supporters « colchoneros » ont manifesté devant le stade Vicente Calderon. Ces fidèles aficionados souhaitaient dénoncer la gestion de Miguel Angel Gil, l’actionnaire majoritaire du club, et de Enrique Cerezo, le président. Leurs cantiques et leurs cris de protestation semblent légitimes au vu des graves erreurs commises par les dirigeants depuis de longues années. Ils demandaient même le départ de ces derniers… Pauvres innocents ! Manifester de la sorte, c’est comme « pisser dans un violon ». Car, aujourd’hui, dans ces « clubs-entreprises », dans ces sociétés anonymes, la place des supporters est beaucoup plus bruyante qu’efficace. Leur poids sur les décisions des actionnaires est quasiment nul. Leurs clubs leurs échappent…

Avec nostalgie, ils peuvent regarder les « socios » du Barça, du Real, d’Osasuna et de l’Athlétic Bilbao. Ces supporters si puissants qui, par leur vote, dirigent les destinés de leurs clubs chéris. Tout simplement parce qu’ils restent des associations à but non lucratif appartenant à leurs membres.

Fred