
Didier Mengo 02/11

Cette semaine, je vous raconte la journée du week-end au travers de mon 11 type :
Gardien de but
Castellazzi (Sampdoria) : 4 jours après la claque à Turin (5-1 face à la Juventus), si la Samp a évité un nouveau revers, cette fois à Marassi face à Bari, elle le doit en grande partie à son gardien, auteur d’un véritable miracle face à Alvarez et de nombreux autres arrêts décisifs. Les attaquants de Bari, écœurés, en ont même raté un penalty.
Défense
Maicon (Inter) : c’est le meilleur latéral droit au monde. Il avait été déjà énorme jeudi contre Palerme, encore un très très gros match à Livourne. Attentif dans la phase défensive, ses montées sont autant de coups de poignard qui découpent en petites lamelles le rideau défensif toscan. Et en plus il marque, 3 buts depuis le début de saison.
Bocchetti (Genoa) : encore une grosse prestation pour celui qui à mon avis mériterait la considération de Lippi (même si je crains que le blason de l’équipe lui joue de sales tours face à un Legrottaglie ou autre Gamberini). Les attaquants de Palerme ont butté sur un mur.
Astori (Caglari) : défenseur « vieille manière» de la serie A, du genre il n’y a pas de problèmes mais que des solutions. Pratiquement toujours sur le ballon, et puis certainement fois en retard, très en retard, il a réglé l’affaire au physique et à l’expérience. Tiribocchi et Doni sont à mon avis rentrés à Bergame sans avoir compris ce qu’il leur est arrivé !
Yepes (Chievo) : et oui, vous ne rêvez pas ! j’en profite de le citer parce que je ne suis pas sur qu’une nouvelle occasion se présentera. L’ancien parisien n’a pratiquement pas fait d’erreur et en plus il marque le but de l’égalisation de son équipe.
Milieu de terrain
Marchionni (Fiorentina) : un match plein, celui d’un joueur désormais prêt pour prétendre à une place dans le groupe italien pour la Coupe du Monde, voir plus. Avec en plus 2 buts qui permettent à la Fiorentina de se relancer après 4 matchs sans victoire.
Datolo (Naples) : son entrée en jeu a eu un effet direct, immédiat et définitif sur le résultat du match. Mené 2-0 sur le terrain de la Juventus, Naples a alors sonné la révolte avec un milieu argentin déchainé qui a fait explosé la Juve. Percussion sur les cotés, assist sur le but d’Hamsik, auteur du second but, à l’origine d’un contre tonitruant sur le troisième but. Il est dans les petits papiers de Maradona, c’est un potentiel titulaire avec l’Argentine.
Viera (Inter) : c’est limite du copinage, mais comme Mourinho en a fait publiquement l’éloge après le match, je suis couvert ! Croisons les doigts, touchons du bois, tout ce que vous voulez, mais le fait de ne plus avoir connu de pépins physiques depuis longtemps lui permet de retrouver un très bon niveau. Je ne suis pas sur que cela soit bon pour lui si il est appelé contre l’Irlande, mais il est évident qu’un Patrick Viera sain, avec 35/40 matchs dans la saison, serait alors indispensable dans le groupe si on a la chance d’aller en Afrique du Sud.
Attaque
Borriello (Milan) : premier match comme titulaire, auteur de deux buts (le second extraordinaire), il permet au Milan d’enchainer une série de résultats positifs. Si il ne se blesse pas de nouveau, c’est une « recrue » majeure pour Leonardo. C’est la pointe qui sert à Lippi pour remplacer Luca Toni.
Menez (Roma) : Le duo Ranieri & Damiano ne va plus le lâcher, lui mettre la pression tout azimut; un talent incroyable et puis hier finalement le déclic. Au-delà de son formidable impact dans la phase offensive, il a mouillé le maillot, il a fait un pressing permanent, il s’est battu dans la phase de récupération. Un match plein, très accompli. Il a compris le message, il a compris ce que l’on attend d’un professionnel, d’un coéquipier. Si il continue dans cette voie, son énorme potentiel peut exploser définitivement.
Ronaldinho (Milan) : pourvu que cela dure se disent les milanais. La bonne série du Milan AC coïncide avec des prestations de bonne qualité de l’ancien ballon d’or. Il manque encore de continuité mais ses coups de génie (encore deux assists à Boriello) sont souvent décisifs. Cela faisait longtemps que San Siro ne l’avait pas vu à ce niveau.
Entraineur
Mazzari (Naples) : il est arrivé depuis quelques semaines ; il a déjà donné une âme et un style de jeu à cette équipe ; 10 points en quatre matchs, attention, si il arrive à tenir sa défense (le point faible), il a des joueurs de classe internationale en mesure d’amener Naples en Ligue des Champions.
Didier