
J'ai appris le poker sur le tas.

Jean Paul Vasseur, 2ème du FPS Deauville (115.000 euros) - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
"Le jeudi soir, c'est poker à la maison."
“J’ai appris à jouer au poker avec mes enfants il y a environ 4 ans, tout simplement. Ce jeu avait l’air drôlement ludique et sympa. Depuis je suis rentré dans leur cercle et nous organisons un poker tous les jeudis à la maison. C’est un moment très sympa et convivial on l’on se retrouve toujours avec une dizaine d’amis du coin. C’est une sorte de structure interne avec une vraie table de poker, des vrais chaises de poker, de beaux jetons et une strip-teaseuse (rire). Inutile de préciser que je plaisante pour la dernière.”
"Mon fils m'a offert le buy-in des FPS."
“C’est mon fils Jimmy qui a décidé de m’inscrire au France Poker Series de Deauville il y a quelques semaines. Pour tout vous dire, je n’étais même pas au courant qu’il y avait ce tournoi ce weekend là. J’avais prévu un weekend avec mon autre fils à cette date mais Jimmy est arrivé et a posé sur mon bureau un ticket en me disant “tiens papa, je t’ai inscrit, tu es avec moi ce weekend”. Mon fils m’a donc offert un buy-in de 1.000 euros qu’il était impossible de refuser et je ne le remercierai jamais assez.”
"Les tournois entre père et fils."
“Pour être tout à fait franc, aller faire un tournoi tout seul me gonfle. Mais quand il s’agit de jouer avec Jimmy c’est différent, il y a cette émulation entre père et fils qui est très agréable. Normalement je ne fais qu’accompagner mon fils à ses tournois mais cette fois-ci j’allais aussi rentrer dans la cour des grands et j’avais hâte. A Enghien, il y a quelques mois, j’ai ressenti beaucoup d’émotion à le voir évoluer. Il est entré 3 fois dans l’argent sur les 6 tournois qu’il a fait. C’était une super performance.”
"Une aventure humaine exceptionnelle."
“Ma 2ème place au FPS Deauville est tout bonnement hallucinante mais c’est avant tout une aventure humaine exceptionnelle. Finir la première journée avec 700.000 jetons alors que la moyenne est à 286.000 jetons, je n’y croyais pas. Durant ces 3 jours, je n’ai jamais autant entendu “fais le canard, fais le canard” de la part de mon fils Jimmy. Mais quand il faut jeter une main de dingue, ça me donne de l’urticaire. Mais j’ai sans doute fait le bon choix en attendant que les autres se détruisent.”
"Le poker, c'est comme la plomberie, je l'ai appris sur le tas."
“Je ne suis pas un grand fou des statistiques. Moi, le poker, c’est comme mon métier, je l’ai appris sur le tas. Je préfère me fier à l’homme, à l’instinct. Je suis un joueur à l’ancienne qui joue avec son rush (rire). Il faut être observateur. Comme avec Erwann Pecheux en table finale, je l’ai plusieurs fois sur-relancé à tapis car il tentait sans cesse de voler les blindes. Je pense qu’il faut sentir les choses, je n’ai pas envi de m’embêter avec toutes les complications du poker.”
"AK, QQ, KK sur mes 4 premières mains du Day 2."
“J’ai senti que mon tournoi allait basculer au Jour 2. C’est simple, mes jetons n’ont fait qu’augmenter. Je suis arrivé avec 700.000 de jetons avec une moyenne de 286.000 jetons. Lors des 4 premières mains j’ai reçu As-Roi, paire de Dames, paires de Rois. Je me retournais à chaque fois vers Jimmy en lui disant que je ne pouvais pa jeter de telles mains. Bien m’en a pris car j’ai remporter ces 4 coups décisifs. Dans les 2 heures qui ont suivi, je n’ai pas joué une seule main.”
"J'aimerais offrir un EPT à Jimmy."
“J’ai remporté 115.000 euros, soit une somme absolument considérable. Je n’ai pas encore d’idée précise de ce que je vais en faire mais si jamais Jimmy veut jouer un EPT ou un grand tournoi à venir, je lui offrirai le buy-in avec grand plaisir. Désormais, je pense qu’on va se faire quelques tournois en plus dans la saison. J’ai vraiment vécu une belle aventure mais aussi réalisé de belles rencontres pendant ce France Poker Series. Plus que le côté financier de la chose, je retiens surtout l’humain dans cette aventure.”