
La gestion de budget ou "bankroll management".

Antoine Vannini, consultant poker RMC. - -
Quelle est la part de hasard au poker ? Question récurrente, et dont on ne se préoccupe plus dès qu'on établit une stratégie qui évacue cette part en s'appuyant sur des décisions gagnantes sur le moyen ou long-terme.
Un pilier de cette stratégie, sans doute même l'aspect le plus important pour un débutant, c'est la gestion de la bankroll, ou capital pour jouer, le « bankroll-management ». On ne maîtrise pas le hasard, le résultat de court-terme, on s'efforce donc de maîtriser le résultat mathématiques de long-terme. Prendre la bonne décision ne signifie pas gagner.
Le but est simplement d'éliminer tout risque de ruine, quelque soit les résultats de court-terme, et donc notre « chance aux cartes » . Un singe qui joue avec un bankroll-management parfait ne sera jamais ruiné, contrairement à un génie qui joue sans aucune notion de gestion.
Exemple : 50 euros pour un pot de 100 euros avec 50% de chances de gagner. Très bonne décision mathématique, sauf si on a un capital de 50 euros, et donc 1 chance sur 2 de tout perdre.
En jouant un petit pourcentage de notre bankroll, non seulement on annule toute chance de ruine, puisqu'on joue plus ou moins haut selon nos résultats, mais en plus on est sûr de prendre nos décisions sans pression financière.
En tournoi, il faut investir 2% ou moins de son capital par partie (ex : 1500 euros pour un tournoi à 30 euros), en sit-n-go il faut 40 BI (ex : 200 euros pour un sng à 5€) et en cash-game il faut 40 BI, donc 40x100BB (ex : 8000 euros pour jouer une table à 1-2).
Il faut adapter notre gestion aux autres paramètres à notre disposition, notre niveau, celui des adversaires, les structures, notre aversion au risque etc... La gestion de bankroll est un pan de la discipline et mériterait un hors-série de 4h, il faut constamment rester fixé sur cet aspect dans notre progression.