Comment jouer les petites paires?

Comme chaque lundi un professionnel de l'antenne soigne votre poker. Cette semaine, le consultant de l'émission "Docteur Poker" Antoine Vannini s'est intéressé à la manière de jouer les petites paires.

Dans notre sélection de mains se trouvent les petites paires. On parle des paires inférieures à 99.

Ces mains sont finalement assez faciles à jouer après le flop. Il faut comprendre qu'une paire inférieure à paire de neufs est dominée par un éventail de mains adverse fort, constitué de paire de neufs et mieux, et de grosses cartes supérieures aux neufs.

Contre ces mains, on est au mieux en situation de pile ou face, ou on a 20% de chances de gagner le coup. Dès lors, notre main deviendra difficile à valoriser, et on subira la pression des joueurs agressifs qui ne manqueront pas de miser et de chercher à représenter de la force sur les différentes streets, s'ils n'ont pas toucher leur paire supérieure.

En tournoi, on va surtout raisonner par rapport à notre profondeur de tapis. Avec de la profondeur, on peut tout faire : relancer, payer une relance ou sur-relancer. Dès qu'on est short-stack, c'est plus délicat. Il faudra jouer notre paire agressivement ou simplement la coucher préflop. Bien sûr, si on est « crippled », une paire est une main inespérée pour pousser son tapis.

En cash-game, on joue plus profond, et on va souvent se retrouver dans une situation de set-mining. On cherche à trouver un brelan au flop contre une relance préflop d'un adversaire. On touchera brelan 1 fois sur 8 en moyenne, donc on va toujours chercher à posséder un tapis suffisant pour rentabiliser notre investissement préflop si nous touchons notre main. Si c'est le cas, il faut bien adapter son agressivité à la texture du flop face à l'éventail de mains de notre adversaire, c'est à dire slow-play sur un board sec, qui n'est pas trop riche ou valoriser contre les tirages.

Il faut encore une fois savoir prendre en compte tous les paramètres de la table pour décider si on peut se permettre d'aller voir le flop. Contre un adversaire agressif, ce n'est pas forcément une stratégie très exploitante, au sens où l'on risque de souvent se faire bluffer et de ne pas rentabiliser notre main dès que l'on touche. Comme souvent, ce sera souvent une attitude plus agressive qui sera récompensée.

JS et AV