
Phelps ne voulait plus vivre

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Il est 1h40 du matin dans les rues de Baltimore. Nous sommes le 29 septembre 2014. Une voiture à la trajectoire incertaine file à plus de 130km/h dans une zone limitée à 70. La police arrête le chauffard. L’homme au volant s’appelle Michael Phelps. Le test d’alcoolémie révèle un taux d’alcool dans le sang à 1,4 alors que la limite autorisée dans l’Etat est de 0,8. Le plus grand nageur de tous les temps, 18 titres olympiques, échappe à la prison, mais il écope d’une suspension de permis d’un an. Il entre dans la période la plus sombre de sa vie.
Après son arrestation, traqué par les caméras, il restera enfermé chez lui pendant quatre jours. « J’étais vraiment dans une période très sombre, confie la nageur. Je ne voulais plus vivre. » Son entourage l’encourage alors à suivre une cure de désintoxication. Une semaine après sa conduite en état d’ivresse, il s’envole pour l’Arizona. Il se retrouve seul, éprouve « la plus grande peur de sa vie ». Il y passera 45 jours.
A son meilleur niveau pour les Jeux
Son entraineur Bob Bowman le récupère. Phelps, qui avoue avoir vécu « trop longtemps dans une bulle », se remet à l’entrainement où il ira puiser sa rédemption après des années de gueules de bois. Aujourd’hui, à 30 ans, alors que le rendez-vous de Rio approche, Phelps raconte n’avoir « pas touché le moindre verre » depuis ces évènements. Il avoue même n’avoir été jamais aussi affuté. Selon ses coaches, il pourrait ainsi retrouver son meilleur niveau pour les Jeux.