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Mondiaux de natation: tous fous de Manaudou

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Sacré champion du monde sur 50m papillon ce lundi aux Mondiaux de Kazan, au lendemain du titre glané avec le relais 4x100m, Florent Manaudou s’érige en patron de la natation française. Au point d’être (déjà) considéré comme l’un des plus grands nageurs tricolores de l’histoire.

Florent Manaudou, ils en sont tous gaga. Depuis son titre olympique surprise glané en 2012 à Londres sur 50m nage libre, le natif de Villeurbanne est sorti de l’ombre de son illustre sœur Laure pour se faire un prénom… qui figure aujourd’hui sur toutes les lèvres. Médaillé d’or en relais 4x100m nage libre comme il y a deux ans, le membre du Cercle des nageurs de Marseille a encore impressionné son monde en devenant ce lundi champion du monde du 50m papillon.

Ancien recordman du monde sur 50m nage libre, Frédérick Bousquet, désormais consultant pour Canal+, se dit très impressionné par son ex beau-frère. Mais encore plus concernant son attitude en dehors des compétitions : « C’est à l’entrainement qu’il m’étonne, ce qu’il arrive à réaliser, ce qu’il fait en musculation, la force, la puissance qu’il a gagné, c’est déroutant. Il n’a pas raté un seul entrainement. Comparé au Florent Manaudou qu’on a vu arriver en 2011, ce n’est pas le même ! Il est beaucoup plus assidu, beaucoup plus déterminé, beaucoup plus professionnel. Et aujourd’hui on le voit, beaucoup plus performant. Il grandit, il a 24 ans, il prend de l’expérience et il retient à chaque fois. Il arrive à mettre toutes ses nouvelles connaissances en application et ça fait de lui sans doute le plus grand nageur français de tous les temps. »

Barnier : « Il s’est mis à nager à un niveau supérieur »

Le plus grand nageur français de tous les temps, au point d’éclipser un Yannick Agnel blessé ou un Alain Bernard qui a montré la voie. Pour son entraineur Romain Barnier, le plus impressionnant, c’est sa capacité à se remettre en question pour réitérer ses incroyables performances : « Le titre, quelque part, ça n’a pas beaucoup de valeur pour moi. Ce qui m’intéresse c’est que, peut-être pour la première fois, il a refait ce qu’il avait fait aux Jeux Olympiques en 2012, c’est-à-dire qu’il s’est mis à nager très vite, à nager à un niveau supérieur. Il a un peu mûri parce qu’il a su accepter des phases un peu frustrantes. »

De l’admiration, de la fierté, il y en a évidemment dans le regard de Laure Manaudou, sa sœur, championne olympique et triple championne du monde : « C’est toujours émouvant quand mon frère nage, et quand il est champion du monde encore plus. C’est un honneur de le regarder nager. C’est une super belle perf’ : il n’a pas l’habitude de nager du 50m papillon, ce n’est pas une discipline qu’il gère à 100% donc c’est une belle surprise aujourd’hui et ça promet pour la fin de la semaine. »

Il reste à Florent Manaudou une épreuve : le 50m nage libre. « MA course » comme il le disait en sortant du podium du 50m papillon ce lundi soir. « C’est difficile de lui trouver des faiblesses, de se dire qu’il pourrait être déstabilisé d’ici à samedi et dimanche, résume Frédérick Bousquet. Moi je le vois gagnant et surtout, il va être imperturbable. »

A.Bo avec J.Ri et C.G