Manaudou gagne du terrain

La Française a réalisé des performances encourageantes sur 200 m dos, ce week-end lors du Grand-Prix d’Austin (Etats-Unis). De bon augure à deux mois des championnats de France, qualificatifs pour les JO de Londres.

Ce n’est pas encore une bouffée d’oxygène. Mais après un mois de décembre mitigé, Laure Manaudou a retrouvé des sensations. La Française a terminé cinquième de la finale du 200 m dos au Grand-Prix d’Austin (Etats-Unis). A la clé, un temps de 2’12’’52 qui laisse entrevoir de belles perspectives. « C’est mieux que ce qu’elle a fait à Atlanta en décembre aux championnats américains, note Lionel Horter, son ancien entraîneur. Elle est à deux secondes du temps requis pour se qualifier aux Jeux olympiques. Son niveau de performance est intéressant à ce moment de la saison. »

Dans les bassins texans, la plus célèbre des nageuses françaises a pu se mesurer à Missy Franklin. Si elle est encore nettement derrière la prodige américaine de 16 ans, Manaudou affiche tout de même quelques progrès. « Elle est parti chercher du calme aux Etats-Unis, poursuit Horter, actuellement en stage en Afrique du Sud avec l’équipe de France de natation. Je crois qu’elle en a trouvé. Elle aussi a pu se confronter à une autre culture. Elle en avait besoin et envie. Techniquement, elle est bien placée. Son physique est au point. Elle travaille comme l’ensemble des nageurs qui veulent aller aux Jeux. Donc elle est fatiguée. Mais elle paye en plus ses trois années d’arrêt. C’est difficile de revenir. On ne peut pas s’attendre à des merveilles immédiatement. »

Horner : « Capable de décrocher sa qualification pour les Jeux »

A deux mois des championnats de France de Dunkerque (18 au 25 mars), qualificatifs pour les JO, il ne lui reste plus beaucoup de temps. Si elle veut composter son billet pour Londres, la championne olympique 2004 du 400 m nage libre devra se montrer à la hauteur dans le Nord. « C’est tout à fait faisable, estime Horner. Il lui manque des performances pour retrouver son meilleur niveau. Probablement aussi de la confiance et de la maitrise dans l’effort. C’est dans ce domaine-là qu’elle a le plus de carences à cause de sa longue période d’arrêt. Mais elle est capable de décrocher sa qualification pour les Jeux. » Reste à savoir sur quelle distance. 100 m dos, 200 m dos ? La Rhodanienne a encore quelques semaines pour se décider.

Alexandre Jaquin