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Leveaux : « A Rome, ça va être sanglant »

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Après avoir battu Alain Bernard sur 50 et 100m au meeting de Strasbourg, l'élève de Lionel Horter compte poursuivre sur la lancée lors des championnats de France à Montpellier. Avec en ligne de mire les mondiaux de Rome cet été.

Amaury Leveaux, dans quel état physique êtes vous arrivé sur ce meeting ?
On est venu ici pour travailler. On est arrivé très fatigué car on sortait d’une grosse préparation à la Réunion où on nageait 16km par jour avec une séance de musculation quotidienne, ce qui représentait entre sept et neuf heures d’entraînement par jour. Je n’avais jamais fait ça auparavant. Et quand il faut nager face au champion olympique, il faut se faire très mal.

Justement, comment avez-vous abordé cette confrontation face à Alain Bernard ?
Avec Lionel (Horter, son entraîneur) on ne l’a pas préparé. C’est Alain qui à la casquette de leader, qui est la star de la natation française. Même si je savais que lui aussi était fatigué, on avait dans l’optique d’essayer de l’accrocher. Mais en venant ici, je pensais qu’il allait me battre sur le 50 et le 100m. Il va sûrement avoir une petite soif de revanche.

Cette rivalité n’entache-t-elle pas votre relation ?
Avec Alain on s’apprécie mutuellement. On s’encourage avant chaque course mais quand on est dans l’eau, c’est la gagne qui prime. On arrive à faire la part des choses. On est la natation forte du sprint et si on commence à s’embrouiller ça va nous mener nulle part.

D’autant que vous avez une petite revanche à prendre sur le sprint américain aux mondiaux de Rome cet été…
Ce n’est pas une revanche, c’est pire que ça. Ca va être sanglant. On n’en parle pas entre nous mais ça se sent dans les regards. Il y a une soif de revanche.

Vous êtes déjà qualifié sur 50m pour les mondiaux, allez-vous faire l’impasse sur cette épreuve lors des championnats de France à Montpellier, pour vous concentrez sur le 100m ?
Je n’ai pas envie de me préserver. C’est dans les grand rendez-vous où il y a de la pression qu’on peut vraiment travailler.

La rédaction - Julien Richard