
JO 2016 : théorie du complot, problème logistique… pourquoi la FFN conteste la disqualification d’Aurélie Muller

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Il est remonté mais alors vraiment très remonté Francis Luyce. Le président de la Fédération française de natation ne digère pas la disqualification d’Aurélie Muller. La Française, qui avait terminé deuxième du 10km en eau vive ce lundi aux Jeux olympiques de Rio, a été sanctionnée pour avoir empêché l’Italienne Rachele Bruni de toucher avant elle à l’arrivée. Cette dernière décroche donc la médaille d’argent et la Brésilienne Poliana Okimoto en profite pour récupérer le bronze. A la grande colère de Luyce.
« Nous allons porter réclamation auprès du CIO, a réagi le dirigeant français dans l’Intégrale Rio sur RMC. Il y a des zones assez troubles dans le cadre de la décision qui vient d’être prise. Comme par hasard, une Italienne seconde et une Brésilienne, ça ne vous interroge pas ? Moi, ça m’interroge. La Brésilienne, vous ne croyez pas que ça l’arrange d’être troisième ? Une médaille au Brésil, c’est extraordinaire non ? Et nous, on va accepter cette injustice. Non, je ne l’accepterai pas. Je pense qu’il s’agit d’une grande injustice. Quand on voit la course que vient de faire Aurèlie Muller, après s’être battue comme elle l’a fait, je trouve ça honteux, injuste, inqualifiable. Je me battrai contre cette décision que je conteste. »
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Lecat : « Un problème de logistique »
Avant ces propos très durs, Stéphane Lecat, le responsable de l’entraînement de l’équipe de France, a expliqué pourquoi la FFN contestait cette disqualification : « La corde du chenal sur le côté gauche était amarrée sur le boudin à l’extérieur, alors qu’elle aurait dû normalement être au milieu. Aurélie a suivi la ligne d’eau et elle s’est retrouvée à un endroit où elle ne pouvait plus toucher à l’arrivée. Elle s’est donc décalée sur la droite et avec son bras, involontairement, elle s’est appuyée sur l’Italienne. Il y a un problème de logistique.
Cette corde de ligne d’eau pour le chenal ne devrait jamais être à l’extérieur, ce que m’a confirmé le juge arbitre. On va aller jusqu’au bout. On ne va pas lâcher l’affaire parce que c’est un problème d’organisation. On n’aurait jamais imaginé cette situation pour Aurélie. Jamais elle n’a voulu gêner l’Italienne, c’est terrible. »