
Donzé : « Il ne manque qu’un titre »

Médaillé d'argent sur 50 m et de bronze sur 100 m et 4x100 m, le Catalan a été le grand homme côté français des Mondiaux de Rome. - -
Christian Donzé, êtes-vous satisfait des performances françaises à Rome ?
Oui, on ne peut pas faire la fine bouche sur six médailles dans un championnat du monde. Ça reste une performance collective. J’insiste là-dessus parce que Laure Manaudou représentait cinq des six médailles de Melbourne (en 2007). On est dans une autre configuration. On n’a pas remporté de titre malgré trois chances. Sur 50 m et 100 m nage libre, on est tombé sur le Pelé du sprint (le Brésilien Cesar Cielo, ndlr). Après, il ne faut pas se voiler la face, on est passé au travers sur le relais 4x100 m nage libre. C’est une leçon à tirer même si les garçons ont bien rebondi puisque, deux nageurs sur les deux podiums des 50 m et 100 m, c’est historique.
On a senti une belle osmose entre les anciens et les jeunes du groupe…
Depuis que je les fréquente, j’ai beaucoup insisté là-dessus. Il faut être capable de communiquer, de se dire les choses. Pour qu’une équipe fonctionne bien, il ne faut pas de non-dits. La relation de confiance compte dans la performance, que ce soit avec le matériel, l’entraîneur et les autres athlètes. Cette équipe de France dégage une forme de sérénité.
Que retiendrez-vous de vos premiers Mondiaux en tant que patron de la natation française ?
Je tiens à souligner qu’il ne faudra pas oublier ces championnats du monde de 2009. Ce serait une erreur dans le sens où la Fina ne doit pas renouveler cette situation. Les athlètes ont vécu des périodes difficiles. Même si cette histoire des combinaisons a peut-être été un mal pour un bien puisque c’est là-dessus que l’équipe de France s’est soudée.
Et le sprint français a pris une nouvelle dimension…
Seuls les Américains ont été capables de mettre deux sprinteurs sur deux podiums internationaux. Il ne nous manque qu’un titre et celui que l’on peut regretter, c’est celui du 4x100 m. Il faut quand même savourer ces médailles dans un grand championnat car elles sont très importantes. N’oublions pas qu’ici même en 1994, c’était 0 médaille. L’histoire ne se répète pas et c’est plutôt bien. On est conscient du chemin qu’il reste à parcourir pour franchir encore un palier. Mais on n’a pas de complexe à faire. On est capable de gagner.