
Bernard : « Etre performant aux JO de Londres »

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Alain, l’Open EDF sera-t-il votre seule sortie avant les Mondiaux de Shanghai qui débutent dans un peu moins d’un mois ?
Oui. C’est une décision que j’ai prise avec Denis (ndlr : Auguin, son entraîneur). Je n’avais pas envie de nager plus que cela à d’autres meetings. Maintenant, c’est vrai qu’avec des nageurs qui seront dans un état de forme vraiment différent les uns des autres, il n’y a pas grand-chose à attendre. Il s’agira de prendre des repères avant tout.
Quel est votre objectif sur cet Open EDF ?
L’année dernière, j’étais déçu de mon Open, car je n’ai pas réussi à passer dans les phases finales et puis je n’avais pas de bonnes sensations. Mais cela ne m’a pas empêché d’être champion d’Europe par la suite. J’ai envie de prendre du plaisir, de m’exprimer car aux championnats de France je n’ai pas réussi à faire ce que je voulais. Pour moi, l’objectif ce sont les JO de Londres. Pour être performant à Londres, il faudra l’être à l’Open EDF, aux championnats du monde et surtout aux championnats de France afin de se qualifier.
Avez-vous parlé avec votre entraîneur sur la frustration de cette non-qualification sur 100m pour les Mondiaux lors des championnats de France ?
Je l’ai mal vécu sur le moment. J’étais dépité d’une telle contre-performance. Malgré tout, mon entourage m’a aidé à relativiser en me disant que le niveau du 100m cette année en France a été le meilleur du monde.
« Pas d’animosité entre Agnel et moi »
Que pensez-vous de ce système de minimas, a priori élitiste ?
Si la natation française est aussi forte aujourd’hui, je pense qu’on le doit à Claude Fauquet (ndlr : l’ancien DTN) qui a été très sévère sur ces modes de sélection qui ont d’abord été très mal vus. Aujourd’hui, on ne va pas lui reprocher le fait que la France soit l’une des meilleures nations au monde parce que nos critères de sélection sont difficiles.
Vous vous êtes exprimé à l’égard de Yannick Agnel qui hésite encore à s’engager sur le 4x100m. L’avez-vous eu au téléphone ?
Non, mais je trouve que c’est bête pour l’esprit du relais. A partir du moment où on fait un 100m aux championnats de France dans l’idée de se qualifier, soit en individuel, soit pour qualifier le 4x100m, je pense qu’on se doit, pour son pays et ses partenaires du relais, d’aller au bout. Nous devons en discuter entre nous mais il n’y a pas d’animosité entre Yannick et moi.