RMC Sport

Attentats de Paris : Agnel veut qu’on arrête de "jouer les Bisounours"

Yannick Agnel

Yannick Agnel - AFP

Présent aux championnats de France en petit bassin à Angers, Yannick Agnel a évoqué les attentats de Paris. Très touché, le double champion olympique appelle à la solidarité et attend des actions de la part des autorités.

Yannick Agnel a conclu ce jeudi sa première journée des championnats de France en petit bassin, à Angers, par une 3e place de la finale B du 50m (22’’55), après avoir disputé les séries du 400m le matin (7e en 3’47’’64 et forfait pour la finale comme convenu avant la compétition). Une journée qu’il qualifiait de « journée fantaisie » avant d’attaquer pour de bon avec le 100m ce vendredi et le 200m dimanche. Au-delà de ses performances, le Mulhousien a longuement évoqué le contexte compliqué de ces derniers jours, après les attentats de Paris.

« Vivement que 2015 se termine hein… Vivement que 2015 se termine, c’est vraiment une année de merde, a-t-il lâché. J’ai été plus touché émotionnellement, je crois, que je ne l’aurais voulu par tout ce qu’il s’est passé. Maintenant le job, comme vous, c’est de reprendre un peu la vie en cours et de continuer à nager, de continuer à sourire. C’est pour ça que j’essaie d’en parler le moins possible. Mais j’ai été pas mal affecté et j’ai essayé de ne pas en faire des caisses sur les réseaux sociaux non plus ces derniers jours. C’est triste... » 

« Il faudrait commencer à se mettre au boulot »

« Je ne suis pas politicien, a poursuivi Agnel. Je ne suis pas dans les forces spéciales, je ne suis pas parmi les gens qui ont des victimes parmi leurs proches. Je suis juste un Français, je suis peiné et j’ai envie de dire à tous les Français que je les aime et qu’il faut encore une fois se serrer les coudes. Il faut sûrement arrêter de jouer un peu les Bisounours, maintenant. Il faudrait commencer à se mettre au boulot sur certains sujets et que la vie reprenne son cours, que nous on nage vite, que tout le monde fasse bien son boulot et les choses iront sûrement vers le mieux. »

la rédaction avec J.Ri