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Agnel : "Je suis convaincu que ça va fonctionner cette année"

Absent depuis sept mois suite à une pleurésie, le double champion olympique Yannick Agnel va renouer avec la compétition lors des épreuves Coupe du monde de Doha (lundi et mardi) et Dubaï (vendredi et samedi). Une rentrée avec en ligne de mire les JO de Rio, qui passeront par des championnats de France très sélectifs, fin mars à Montpellier.

Son état de forme

« Tout va beaucoup mieux. J’ai repris l’entraînement mi-août. On bosse bien, on s’amuse bien. Avec sérieux et plaisir, on peut arriver à faire de belles choses. A l’entraînement, c’est étonnant de dire ça parce que je ne suis pas vieux (il a 23 ans, ndlr), mais je n’ai pas les mêmes attentes et les mêmes soucis. C’était un cap à franchir de savoir ce dont j’avais besoin. On a trouvé le bon équilibre, que ce soit l’intensité de l’entraînement, le kilométrage, l’hygiène de vie, l’organisation de la semaine, tout ce qui se fait à côté en termes de musculation pour gagner en tonicité. Je suis sur les bons rails. »

Le rôle de Lionel Horter à Mulhouse

« C’est top. Si je n’avais pas plaisir à évoluer à Mulhouse avec Lionel (Horter), avec le groupe, je ne serais pas en train de nager aujourd’hui. Je nage parce que ça me plait. Je me régale. Je suis épanoui. Ç’a été frustrant de devoir patienter sur le canapé cet été (il a déclaré forfait pour les Mondiaux de Kazan, ndlr), mais je serai là. Je préfère que ça arrive sur une année de championnat du monde que sur une année olympique. Je prends mon mal en patience. Ça finira par payer. Lionel est un entraîneur très fin techniquement parlant. Il s’y connait énormément. J’ai une totale confiance concernant la préparation. On a une relation très saine. On travaille très bien ensemble. »

Les championnats de France sélectifs

« Je me prépare comme pour chaque championnat de France. On sait qu’il y aura une concurrence féroce sur les 100 et 200m nage libre. Je ne vais pas me préparer à faire les minima mais à aller au-delà. Il faudra aller chercher la gagner et le chrono. Mais il reste du temps pour faire les réglages. Je ne serai pas là pour terminer deuxième. On va faire les choses bien. Je suis motivé et convaincu que ça va fonctionner cette année. On se donne à fond avec le groupe. On va performer. »

Une équipe de France sur le déclin ?

« Vous êtes durs. Ne peut-on pas apprécier les choses sur le moment ? Je suis nageur, pas cadre dans la détection. C’est très français de ne pas pouvoir apprécier les choses sur le moment. C’est certain qu’il y a moins de médailles et de performances qu’il y a quelques saisons, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a personne pour tirer l’équipe de France vers le haut. Ce n’est que du sport. Ce n’est pas sérieux. »

Rio sans Camille Muffat

« C’est particulier depuis que Camille est partie, c’est clair. C’est la vie. Il n’y pas de jour sans que je pense à elle. Camille est la personne avec laquelle j’ai vécu le plus de choses ces 6-8 dernières années. Mais ça doit être une force. C’est compliqué de faire autrement. Je pense que tous ses proches ont passé le cap de la tristesse et de la colère. Ça doit être une force qui nous anime. On aura toujours des pensées pour elle, mais plus des pensées tristes. Elle sera toujours avec moi, avec nous. Avec tous les Niçois, c’est sûr. »

Camille Gelpi