
Riner : « Je ne suis pas du tout rassasié »

Teddy Riner - -
Teddy, avant toute chose, comment va votre épaule gauche ?
On peut dire que c’est de l’histoire ancienne. Tout va bien. J’ai fait les soins qu’il fallait faire. Les examens ont montré que j’étais apte pour les Championnats du monde (du 26 août au 1e septembre). De toute façon, même blessé, quand j’ai un objectif, je vais jusqu’au bout. Pour mon épaule, j’irai jusqu’au bout et on verra après les Mondiaux s’il faut faire quelque chose.
Vous êtes en stage avec les Bleus. Quel regard portez-vous sur cette équipe de France ?
Depuis le début de saison, je dis qu’on a une super équipe pour bien faire : on l’a vu aux Championnats d’Europe (13 médailles dont 4 titres, ndlr). Même si les Mondiaux seront un ton au-dessus, on a une équipe dynamique, on est très soudés, on a envie et je pense qu’on va décrocher des médailles. Rien n’est écrit mais on a le potentiel pour faire aussi bien qu’aux Championnats d’Europe.
Disputer les Championnats du monde au Brésil, là où vous aviez été révélé en 2007 (champion du monde à 18 ans seulement), c’est un peu particulier pour vous…
Oui, ça a une saveur particulière. D’autant que, comme en 2007, on est au début d’une olympiade. C’est magnifique mais je repars à zéro. Rien ne sera facile. Il y a de nouveaux combattants, de nouvelles têtes de série. A moi de m’imposer, de faire ce que je sais faire : poser les mains, être le premier à la garde, être agressif. On fera les comptes à la fin de la journée. Il ne faut pas croire que, parce que je suis champion olympique, tout est écrit. A moi de faire le vide dans ma tête et d’arriver bien préparé.
Comment repartir à l’entrainement sans être lassé, quand on a tout gagné ?
J’ai de l’envie : envie de progresser, envie d’aller chercher de nouvelles médailles, de gagner énormément de titres et de croquer beaucoup d’or. Je ne suis pas du tout rassasié. Je veux vivre de grands moments, comme dans tous les championnats que j’ai gagnés. Je n’ai pas envie de m’arrêter et d’avoir des regrets plus tard, en me disant que je me suis arrêté trop tôt. Je ne me repose pas sur mes lauriers et surtout, je ne m’ennuie pas. Il y a toujours des choses à apprendre. C’est ce qui me fait avancer.
Après Londres, vous disiez vouloir faire une grosse coupure. Ça vous a fait du bien ?
J’ai pris beaucoup de vacances, c’est vrai. Ça m’a permis de me vider la tête, d’oublier toute cette effervescence et de prendre un peu de temps pour moi. C’est vrai qu’être au feu non-stop pendant 4 ans pour prendre toutes les médailles qui se présentent, c’est usant. J’avais besoin de couper. Je l’ai fait et ça m’a permis de bien revenir. Cette année a été un peu particulière pour moi, notamment sur le plan physique : pubalgie, l’épaule… A chaque fois, il faut continuer les soins. 2013, ce n’est pas mon année sur le plan physique, mais ce sera mon année sur le plan sportif.
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