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Pavia : « En mode guerrière ! »

Automne Pavia

Automne Pavia - -

Autoritaire en finale des -57 kg contre l’Autrichienne Sabrina Filzmoser, Automne Pavia est devenue championne d’Europe en individuel pour la première fois de sa carrière ce jeudi à Budapest (Hongrie). Une fille en or fière et émue.

Automne, qu’avez-vous ressenti sur le podium ?

Je suis vraiment la plus heureuse. C’est allé tellement vite. J’ai ressenti de la fierté. L’année dernière, j’avais regardé les filles qui avaient gagné. J’en avais très envie. Le travail paye. Même si c’est dur, je ne regrette rien. Je suis vraiment très contente.

Avez-vous eu envie de faire une démonstration en finale ?

(Rires) J’avais la pression. Je me suis dit que je ne pouvais pas laisser passer ce titre. Je me suis mise en mode guerrière ! J’ai fait plusieurs techniques. Je me suis sentie libérée sur la finale. Et le coach (Christophe Massina, ndlr) m’a peut-être bien préparé aussi.

Vous aviez annoncé votre volonté de décrocher la médaille d’or…

Ces derniers temps, je gagnais. Je me suis dit : « c’est le moment où je suis forte donc il faut que je gagne cette médaille ». Je l’aurais mal vécu si je n’avais pas gagné cette finale. Si j’avais perdu, je ne serais pas aussi heureuse ! On m’a dit que j’en étais capable. Christophe Massina m’a super bien préparé, m’a bien mis dans la tête que j’étais la numéro 1. Ça m’a aussi aidé à avancer dans la compétition.

Avez-vous voulu montrer à vos adversaires ce statut de favorite ?

Je voulais montrer que j’étais la patronne. Et entre guillemets, leur faire mal. Je leur ai fait mal d’ailleurs (blessée, l’Autrichienne Sabrina Filzmoser n’a pas pu monter sur le podium, ndlr). Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Je voulais leur montrer que j’étais imposante, pour qu’elles n’aient pas envie de me prendre. J’ai voulu mettre mon rythme. Ça s’est bien passé, tant mieux.

Avez-vous été plus forte plus jamais ce jeudi ?

Je suis tombée, quand même. (Rires) Je n’ai pas senti que je survolais la catégorie. Par contre, ce qui est satisfaisant, c’est de faire tomber. Quand je fais tomber, je sais que je suis réactive, que je suis bien. C’est une belle compétition. Je ne vais pas l’oublier.

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Propos recueillis par Rodolphe Massé à Budapest