
Judo: "Une grosse baffe", Buchard revient sur le report des JO de Tokyo
Elle aurait dû être sur le tatami, ce dimanche, pour tenter de décrocher le Graal. Mais les Jeux olympiques de Tokyo ont été reportés à l’année prochaine en raison de la pandémie de coronavirus. Et comme beaucoup d’athlètes, Amandine Buchard a vu ses plans complètement chamboulés.
"C’est d’autant plus dur que la course aux Jeux a été stoppée quelques mois avant la compétition, a confié la judokate française, ce dimanche sur RMC. La dernière année avant les Jeux, on est à fond dedans. Ce sont les derniers réglages. On essaie d’arriver en très bonne forme, donc quand je l’ai appris, ça a été une grosse baffe. J’ai beaucoup pleuré. Je me suis un peu coupée du monde. J’ai eu envie de taper dans quelque chose (sourire), ça a été très douloureux".
"L’objectif reste le même, c’est d’être championne olympique"
La frustration est d’autant plus grande pour Amandine Buchard qu’elle était n°1 mondiale de sa catégorie (-52kg) avant l’annonce du report. Mais il en faut plus pour décourager la combattante du club de Champigny: "Mon plus grand rêve, c’est d’être championne olympique. Malheureusement, en 2016, je n’ai pas pu faire les Jeux (elle a changé de catégorie cette année-là, pour passer de -48kg à -52kg, ndlr). J’étais frustrée. Là, 2020 arrivait et j’étais en pleine forme. Du coup, je suis encore frustrée. Maintenant, il me reste un an et je me dis que l’objectif reste le même. C’est ce qui me permet de rester déterminée."
"Ça ne m’a jamais impactée au niveau de mon sport"
Déterminée et sereine dans sa vie de femme. Il y a deux ans, la championne d’origine martiniquaise avait évoqué son homosexualité au détour d'un article. A l’époque où elle était mariée à la judokate allemande Nieke Nordmeyer, qu’elle a d’ailleurs dû affronter en compétition. Une révélation avec laquelle Amandine Buchard (25 ans) est parfaitement à l’aise.
"Moi, je ne suis pas compliquée. Je fais ma vie, tout simplement, résume-t-elle. Je n’ai jamais eu de pression par rapport à ça. Je n’ai jamais eu de problèmes. Ça ne m’a jamais impactée au niveau de mon sport. Après, c’est vrai que ma vie privée peut être quelque chose de positif pour ma vie sportive. Parce que quand tu es heureuse dans ta vie, tu l’es aussi sur le tatami!"