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Judo: la boîte à souvenirs de David Douillet

David Douillet s'est confié sur RMC dans l'émission "La Boîte à souvenirs". L'ancien judoka, double champion olympique, s'est notamment confié sur son enfance.

Après Maryse Éwanjé-Épée, Stephen Brun, Jérôme Rothen et Marc Madiot, David Douillet a ouvert sa Boîte à souvenirs sur RMC. Le double champion olympique de judo (1996, 2000) et ancien ministre des Sports s'est confié sur son enfance, sa vie personnelle et sa carrière de sportif. Extraits.

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Quand sa grand-mère était la seule à croire en sa carrière de judoka

Au lycée à Neufchâtel-en-Bray, David Douillet doit annoncer à sa grand-mère et au conseiller d'orientation qu'il va partir à Rennes pour lancer sa carrière sportive. "Ma grand-mère est convoquée et le conseiller d'orientation lui dit que ce n'est pas bon du tout pour que je parte en sport-études (...) et que le judo ne nourrit personne. Il n'était visiblement pas sportif. Mais il était très charmant et surtout très franc et direct. Ma grand-mère l'a écouté religieusement et n'a prononcé qu'une seule phrase après ses arguments: «Mon petit-fils fera ce qu'il voudra. S'il a décidé d'aller en sport-études et qu'il a décidé que c'était bien pour lui, on va faire ça». Point, ça l'a cloué. Elle s'est levée et on est partis".

Le décès de son ami Thierry

En mars 1993, son jeune ami judoka Thierry Harismendy meurt dans un accident de la circulation au Japon. David Douillet était avec lui, au moment du drame: "Le samedi soir, on se faisait un restaurant. Tranquillement. En rentrant, à pied, Thierry traverse une rue. Au Japon, on roule à gauche, une voiture ne le voit pas... Il est dans la pénombre, la voiture arrive assez vite et le percute. Il meurt dans mes bras, sur le trottoir. Il avait 24 ans. C'était un grand espoir, avec une famille formidable. Et puis ça s'arrête comme ça, d'un seul coup. C'est très particulier et très dur".

Sa première médaille d'or... n'était pas la bonne

En 1996, à Atlanta, David Douillet s'impose en finale face à l'Espagnol Ernesto Perez Lobo. Il remporte le combat grâce à un uchi-mata. Anton Geesink, champion olympique en 1964, lui remet sa médaille. Sauf que ce n'est pas la bonne, comme le raconte le Français: "Je ne m'en rends pas compte. Mais on me donne la médaille des lourdes féminines. J'apprends par la fédération internationale qu'ils se sont trompés, mais qu'ils vont me la rendre aux championnats du monde de l'année prochaine. Donc j'ai eu ma médaille un an plus tard!"

JA avec Jean-Christophe Drouet