RMC Sport

Tokyo 2020: les Jeux olympiques devaient débuter, ils sont toujours menacés

Les Jeux olympiques de Tokyo devaient débuter ce vendredi. Reportés d'un an en raison de la crise du coronavirus, ils sont encore menacés d'annulation en raison de la crise du coronavirus.

Il aurait dû y avoir une foule en liesse et une succession d'athlètes du monde entier sur le tartan du stade olympique de Tokyo, ce vendredi. Et la flamme olympique aurait dû s'illuminer pour deux semaines (du 24 juillet au 9 août). Au lieu de cela, elle a fait son entrée dans l'enceinte en catimini et sans public, jeudi, portée par la nageuse japonaise Rikako Ikee. Depuis le 24 mars, les Jeux olympiques 2020 sont reportés d'un an en raison de la crise du coronavirus

Le nouveau compte à rebours jusqu'au coup d'envoi de ces JO 2020 +1, désormais programmés du 23 juillet au 8 août 2021, a été lancé. Mais à ce jour, il n'est pas encore certain que la flamme brillera dans l'enceinte dans un an. Le pessimisme ambiant a succédé à l'engouement populaire de ce rendez-vous. 

Le coronavirus en est toujours le responsable puisqu'une deuxième vague de contamination touche le Japon. Tokyo a été placé en état d'alerte maximum et a même enregistré jeudi un nouveau record absolu de nouveaux cas quotidiens d'infections (366 cas).

L'opinion publique contre le maintien des JO 

Lors d'un récent sondage, l'opinion publique s'est majoritairement prononcée en faveur d'un nouveau report ou d'une annulation. Si la crise sanitaire persistait, une seule option serait envisagée: celle d'une annulation. Thomas Bach, président du CIO, a en effet refusé l'hypothèse d'un nouveau report

La tenue des JO ne pourra être assurée qu'en cas de découverte d'un vaccin efficace, comme l'a souligné le président du comité d'organisation Yoshiro Mori. Cela n'empêche pas les organisateurs d'être pleinement tournés sur leur objectif. Une première étape importante a été récemment franchie: tous les sites olympiques initialement prévus pour 2020 ont pu être réservés pour l'an prochain, ce qui a aussi permis de respecter dans l'ensemble le calendrier initial des épreuves.

Mais de nombreux autres points d'interrogation demeurent, que ce soit concernant les contre-mesures des organisateurs face au virus, le coût total du report ou encore le maintien des engagements initiaux des sponsors. "Une tâche gigantesque nous attend encore", a ainsi rappelé le président du CIO Thomas Bach dans un communiqué publié jeudi. Avant de réaffirmer la détermination des organisateurs à faire des Jeux de Tokyo une "célébration inédite de l'unité et de la solidarité de l'humanité", un "symbole de la résilience et de l'espoir". Même si la ferveur populaire résonnera différemment.

NC