Simon et Martin Fourcade, duel fratricide

Les frères français s’affrontent dimanche lors du 10km sprint. Dans un esprit fair-play.

Pour au moins quelques jours, à Whistler, au cœur de la compétition, Simon et Martin Fourcade vont oublier qu’ils sont frères. Les deux biathlètes, Catalans de naissance, et respectivement âgé de 24 et 21 ans, seront en effet opposés au cours de cinq épreuves. Et ce dès ce dimanche avec le 10 km au Parc olympique de Whistler (20h15 heure française). Simon partira favori, comme d’habitude. L’ainé a pour lui des certitudes et l’expérience, du haut de son statut de leader au classement général de la Coupe du monde à mi-saison. Il semble arriver à maturité. « Il aborde les Jeux avec le dossard jaune. Il est en confiance. C’est bien pour lui. Mais c’est mon frère, et je sais comment le battre », plaisante Martin Fourcade.

Pour Simon, le travail a fini par payer. Lui, le prodige qui brillait chez les juniors avec quatre titres de champion du monde et quatre médailles d’argent entre 2002 et 2005. Le Perpignanais doit maintenant confirmer au haut niveau. La scène des Jeux Olympiques est peut-être, pour cela, l’occasion de succéder à Vincent Defrasne, le porte-drapeau, seul tricolore à avoir remporté un titre olympique chez les hommes. Histoire également de gommer cette triste quatrième place obtenue à Turin en 2006. Martin Fourcade, qui dispute ses premiers Jeux, n’en est pas encore là, même si son évolution cette saison a été intéressante. « Les jeunes sont de plus en plus présents. Ils poussent, et il ne leur manque pas grand-chose pour finir devant », constate Simon Fourcade. Après une prometteuse 24e place en 2009, le cadet pointe à la dixième place au classement, en ne finissant jamais au-delà de la douzième place.

N’allez pourtant pas chercher l’embryon d’une rivalité chez les deux frères. « On s’aide toute l’année à l’entraînement, relativise Martin Fourcade. Dans la préparation, l’échange. Il n’y a pas de jalousie. Ni du mien, ni de son côté. » Authentiques, les frérots.

La rédaction - Paul Basse avec Pierre Dorian. à Whistler