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Paris 2024: le budget et les sites retenus dévoilés, pas de football à Toulouse

Le dernier conseil d’administration de Paris 2024 de l’année a eu lieu ce jeudi. L’occasion pour les organisateurs des JO français de boucler la dernière mouture du budget, et de valider les sites retenus pour les différentes épreuves.

Les contours du projet sont de plus en plus clairs. A moins de quatre ans du coup d’envoi des Jeux olympiques français, le conseil d’administration de Paris 2024 a validé ce jeudi en conseil d'administration le dernier budget d’organisation, ainsi que la carte définitive des sites retenus.

Face à la crise actuelle et aux contraintes financières, l’équipe de Paris 2024 a dû travailler sur des économies budgétaires afin de suivre la nouvelle feuille de route. Toutes les lignes ont donc été réétudiées, sauf les points concernant l’héritage et la protection de l’environnement.

Des économies sur les transports ou l'hébergement, mais des dépenses en plus sur la sécurité

Au total, 285 millions d'euros d’économie ont été réalisés par rapport au projet initial. Le budget total s’élève désormais à 3,903 milliards d’euros. Les niveaux de services (transport, hébergement, énergie…) ont été retravaillés, comme le "Test Event", répétition sportive générale avant les JO, réévalué avec 5 millions d’euros d’économie.

En termes de rentrée d’argent, 502 millions d’euros apportés par les sponsors sont d’ores et déjà sécurisés, et le CIO versera lui 1,2 milliard à l’organisation parisienne, 71 millions de plus que prévu initialement. Ce qui permettra de compenser en partie l’augmentation de 50% des dépenses sécurité, qui atteignent les 300 millions d’euros, sans compter la question de la cybersécurité pour 17 millions. 

Mais c’est surtout grâce à la réduction du nombre de sites que les organisateurs ont réduit la note finale. A lui seul, le remaniement de la carte a permis de faire environ 100 millions d’euros d’économies.

Quatre sites supprimés, pas de football à Toulouse

Comme expliqué en septembre, puis en novembre, les modifications majeures de la carte initiale concernent le départ de la natation et du volley-ball de la Seine-Saint-Denis, pour atterrir respectivement à La Défense Arena et au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Ces deux suppressions de sites temporaires s'accompagnent de celle du stade Jean-Bouin qui finalement n'accueillera aucune épreuve.

Les élus du 93, qui avaient mis la pression en septembre, ont obtenu des contreparties, à savoir l'arrivée de l'escalade au Bourget et du rugby à 7 au Stade de France. Ils se sont également assurés que le village des médias, destiné à devenir un quartier résidentiel, soit conservé, même s'il est désormais construit en deux temps.

Les épreuves de voile se disputeront à Marseille, le surf à Tahiti, le handball ira bien à Lille, au stade Pierre-Mauroy, tandis que la gymnastique et le basket ont été scindés en deux. La salle de Bercy accueillera les phases finales du basket, ainsi que la gymnastique artistique et le trampoline. Les épreuves de la gymnastique rythmique se dérouleront, elles, à l'Arena Porte de la Chapelle.

Une autre suppression de site a été actée ce jeudi: celle d’un stade devant accueillir le tournoi de football. Au lieu de huit, sept enceintes ont finalement été retenues. Et à ce petit jeu, la ville "perdante" se nomme Toulouse.

CC avec Maureen Lehoux