
Paris 2024: Douillet défend farouchement l’organisation des Jeux olympiques
Si loin et déjà si près. Dans un peu moins de quatre ans, Paris organisera les Jeux olympiques. Si ce rendez-vous constitue une véritable fête pour le sport tricolore, certains habitants de la capitale n’en veulent toujours pas et ne manquent pas d’arguments pour contester le choix de la municipalité.
Interrogé par RMC ce dimanche, Frédéric Viale, membre du président de l’association "Non aux JO 2024 à Paris" a trouvé du répondant en la personne de David Douillet.
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"De l'argent gaspillé"
Cosignataire d’une tribune dans le journal Libération pour contester l’arrivée des Jeux olympiques en 2024, Frédéric Viale a tenu à rappeler l’énorme facture laissée à la charge des Parisiens.
"C’est principalement parce que le budget des Jeux olympique n’est ni crédible, ni sérieux et que de toute façon on va vers une explosion. Dans la situation actuelle, on a autre chose à faire que de mettre de l’argent dans quinze jours de sport spectacle, a taclé la tête de liste de la France Insoumise dans le XVe arrondissement lors des récentes Municipales. On a à reconstruire les services publics, remettre le pays et l’économie à flots. Vraiment, c’est de l’argent gaspillé totalement inutilement. Il y a aussi un problème écologique. Cela va nécessairement entraîner des pollutions tout à fait considérables. Et puis il y a un problème démocratique. En dépit des promesses de Anne Hidalgo, il n’y a eu aucune consultation."
Douillet salue le travail des organisateurs
Membre des Grandes Gueules du Sport et double champion olympique de judo, David Douillet a de son côté pris la défense de Paris 2024. L’ex-ministre des Sports de Nicolas Sarkozy a tenu à répondre à Frédéric Viale, y compris sur l’absence de consultation auprès des électeurs via un référendum populaire.
"Vous avez décrit une caricature négative des JO et cela peut s’entendre, a estimé le consultant en réponse aux critiques de l’invité. […] L’Histoire nous montre que vous pourriez avoir raison mais ce que l’on fait en France en travaillant avec le ministère des Finances concourt à vous donner tort."
Douillet: "Les gens oublient l’objet de la question"
Au sujet d’une décision considérée comme anti-démocratique, David Douillet: un référendum n’est pas une solution. Selon lui, cela s’apparenterait plutôt à un test de popularité.
"A chaque fois que l’on pose une question à un groupe de personne, cette question revient comme un boomerang dans la tête de celui qui la pose, a poursuivi l’ancien judoka. […] Ce n’est pas forcément un processus démocratique de faire un référendum de ce type-là parce que les gens critiquent ceux qui la pose et oublient l’objet de la question."