
Mayer: "L’ambiance et les installations en Afrique du Sud sont magnifiques"

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Kevin Mayer, comment se déroule le très gros stage que vous effectuez en Afrique du Sud ?
On est à deux heures au sud de Potchefstroom sur un plateau à 1 500 mètres d’altitude. On s’entraîne énormément depuis une semaine. J’ai dû faire attention au début en ne m’entraînant pas à fond. On a tout ce qu’il faut avec notamment un stade en herbe qui est vraiment important dans la préparation. Ça nous permet de courir pieds nus. C’est vraiment cool car, en général, avec les chaussures, on sent moins les orteils au moment du passage sur l’appui. C’est ce qu’on recherche ici.
Vous êtes accompagné des meilleurs athlètes français …
Tous les meilleurs français sont là. Mahiedine Mekhissi en fond, Cindy Billaud et Pascal Martinot-Lagarde sur les haies, Pierre-Ambroise Bosse pour le 800m, Christophe Lemaitre et tout le groupe de sprinteurs pour le relais. C’est un très gros stage, le grand rendez-vous, sauf pour les perchistes qui n’ont pas de sautoir pour pouvoir venir.
Comment ça se passe avec les athlètes qui vous accueillent ?
Ça fait six ans qu’on vient, donc on commence à être habitué et à connaître beaucoup de monde. Les perches qui je prends ici sont celles de Willem Coertzen, un décathlonien sud-africain. On a donc énormément de contacts ici. L’ambiance est énorme entre eux et même entre nous dans cette équipe de France. On vient tous les ans ici et on sait pourquoi. Pour l’ambiance et les installations qui sont magnifiques et très utiles.
Très concrètement, comment se déroulent les séances d’entraînement ? Êtes-vous chacun de votre côté avec vos entraîneurs respectifs ?
Oui, tout le monde travaille à peu près de son côté. On ne fait pas du tout la même chose. Pour une journée, on fait en général trois épreuves du décathlon, plus une musculation. C’est très lourd, très fatigant, mais ça se passe dans une bonne ambiance. Donc c’est supportable.
Votre objectif est-il de travailler le foncier à huit mois des Jeux ?
C’est exactement ça. A 1 500 mètres d’altitude, dès qu’on fait un petit footing, on a le cœur qui bat beaucoup plus vite et on respire vite. Il faut essayer de s’acclimater à ça pour se sentir facile quand on rentrera, avec une altitude qui approchera zéro.
N’est-ce pas trop dur de reprendre quelques jours après les fêtes ?
J’étais à New York pendant les fêtes, donc j’ai profité de toute la gastronomie new-yorkaise. J’avoue que je n’ai pas fait attention à ma ligne. Honnêtement, je suis arrivé avec deux kilos en trop et je les ai perdus en trois jours. C’est dire l’entraînement qu’on a ici.