
Le Comité olympique russe va tout faire pour aller aux JO de Tokyo

Stanislav Pozdniakov - ICON
Le Comité olympique russe (ROC) s’est dit déterminé mardi à ce que la Russie participe aux JO à Tokyo l’été prochain (24 juillet-9 juillet), confirmant que l’exclusion du pays des grandes compétitions sportives pour avoir falsifié des données antidopage sera contestée. "(Le ROC) est un membre de droit et à part entière du mouvement olympique, a déclaré Stanislav Pozdniakov, son président. C’est pourquoi nous avons toutes les raisons de considérer que nous allons former l’équipe pour Tokyo et nous ferons tout pour que l’équipe participe sous le drapeau tricolore russe."
Pozdniakov, ancien champion olympique d’escrime, a par ailleurs confirmé que le ROC, en tant que membre fondateur de l’Agence antidopage russe (Rusada), allait approuver mardi la décision du 19 décembre de son conseil de surveillance de ne pas accepter les sanctions prononcées par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Une "hystérie" russophobe
Le 9 décembre, cette dernière a interdit à la Russie de participer pour quatre ans aux principaux événements internationaux, notamment les Jeux olympiques 2020 et 2022 et la Coupe du monde 2022 de football. L’AMA a imposé ces lourdes sanctions, car elle estime la Russie coupable d’avoir manipulé les données du laboratoire antidopage de Moscou, qui lui avaient été transmises début 2019 dans un souci de transparence, après le scandale du dopage d’Etat.
Formellement, une fois que les fondateurs de la Rusada auront donné leur accord, l’Agence antidopage va notifier à l’AMA qu’elle conteste les sanctions. L’Agence mondiale devra alors saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui se prononcera en dernier ressort. Les sanctions prévoient notamment que seuls des sportifs russes triés sur le volet pourront participer aux compétitions, mais sous drapeau neutre et sans que l’hymne national ne soit joué. Ce que le Comité olympique russe juge inacceptable, tandis que le gouvernement a dénoncé une "hystérie" russophobe.