RMC Sport

Lapasset : "Les attentats ont renforcé l’image d’une France qui rassemble"

Bernard Lapasset

Bernard Lapasset - AFP

DOCUMENT RMC SPORT. Invité exceptionnel du Super Moscato Show ce jeudi, le co-président du comité d’organisation de Paris 2024, Bernard Lapasset, a fait le point sur la candidature française. Son discours se veut positif, malgré les attentats de Paris survenus au mois de novembre dernier.

L’équipe de France de hand, « capital pour l’image de Paris 2024 »

« Une France qui gagne, c’est toujours un plus dans une candidature. On souhaite bonne chance au handball (à l’Euro) parce qu’on en a besoin. C’est une équipe qui a donné de très bons résultats dans le passé. Il n’y a pas de raison que cela ne continue pas encore quelque temps. On a besoin d’avoir une équipe qui gagne. Bonne chance à eux pour la suite du tournoi. C’est capital pour l’image que l’on peut donner de la France ce handball qui gagne. »

Paris 2024 et les partenaires économiques

« On a besoin de partenaires. L’objectif, c’est de trouver rapidement les moyens de présenter quelque chose de fort dans la candidature. Le soutien du monde économique est indispensable. Pour les JO, on est extrêmement bien entourée. On a une quinzaine de contacts extrêmement positifs. On a signé cet après-midi le premier contrat avec la Française des Jeux, qui est le leader dans le sport. Cela va être une image extrêmement forte dans la compétition. Derrière, on arrive avec des grands leaders d’entreprise. On sera bien entouré. »

Un budget de 60 millions quasi-bouclé

« Sur le budget lui-même, qui est de 60 millions pour les deux prochaines années, c’est moins que pour l’année 2012. C’était 80 millions à l’époque. Nous avons la certitude d’avoir ce chiffre-là. On est en train d’y travailler. Nous avons déjà reçu des participations de l’Etat, de la ville et de la région. Nous sommes en train de signer des contrats avec la partie privée. On est en bonne marche pour remplir notre objectif. »

Une « marque » à travailler

« Le crowdfunding (financement participatif ouvert à tous les Français) ? C’est le comité olympique qui a souhaité susciter une adhésion du mouvement sportif, de la part des fans, des partenaires dans les villes, dans les clubs. Ce n’est pas quelque chose qui est dans le budget. Ce n’est pas pour nous quelque chose d’essentiel. C’est une marque qu’il faut travailler, sur laquelle on a besoin d’identifier comment les Français vont se mobiliser autour de la candidature. Il faut qu’on ait un soutien populaire parce que le comité olympique fera des sondages de retour en 2017. Et si nous n’avons pas le soutien populaire, c’est un problème qui se posera pour nous. »

Une vraie dynamique d’emploi

« Londres estimait le retour des Jeux Olympiques à 12 milliards de dollars pendant les 4 ans qui ont suivi les Jeux. Ils ont fait 14 millions de dollars dans les deux années qui ont précédé les Jeux. Il y a une retombée partout. L’activité économique sur les Jeux a créé une dynamique d’emploi sur les entreprises qui sont participatives dans la construction des Jeux partout dans le monde. Ça, c’est la réalité du monde que l’on construit avec les Jeux. C’est une dynamique que l’on crée dans un pays, parce qu’il y a de l’innovation, parce qu’il y a de la modernité dans les projets. Tout cela participe à la contribution économique du pays. On a besoin de reporter cette image-là partout en France parce que personne n’a vraiment la réalité de ce qu’on porte avec les Jeux. C’est extraordinaire.

« Les Jeux vont payer les Jeux »

« On n’est plus dans ce qui s’est passé à Pékin, à Sotchi ou à Athènes. On a 80 % des équipements sportifs qui sont déjà construits en France. Tous les Jeux vont payer les Jeux. On sait que le budget de construction des Jeux est de 3 milliards d’euros. On sait qu’on aura 1,2 milliard de la part du CIO, 1 milliard de recettes qui viendront sur tous les événements que l’on va construire et le troisième tiers viendra du fonds de la part des partenaires qui vont participer aux Jeux. Toute la construction des Jeux ne coûtera rien. »

Des équipements à la hauteur

« On a des équipements aujourd’hui à hauteur des ambitions de la France pour porter un vrai dossier olympique pour 2024. On n’est pas du tout en situation de crise ou de manque. Sachant qu’on a les appuis et les solidités d’usage ainsi que l’expérience et les hommes qui les portent. Il suffit de voir le nombre d’événements internationaux qu’on a en France. On en a, au minimum, une dizaine par an. Il n’y a pas un pays qui peut organiser ce genre d’événements tels que nous en avons en France. Sachant qu’on a les appuis et les solidités d’usage ainsi que l’expérience et les hommes qui les portent. »

Les attentats, pas un frein à Paris 2024

« Ça a renforcé l’image d’une France qui rassemble et qui, dans la souffrance, dans la douleur, montre qu’elle est capable d’avoir un sursaut, une unité fortifiée, des valeurs qui s’impriment dans une référence de grand projet. On sait aujourd’hui exactement à quel niveau on situe l’adhésion des Français sur des sujets comme celui-là. On va rendre public les sondages un peu plus tard. Et vous serez très surpris des résultats, vous verrez, parce qu’ils sont extrêmement positifs. »