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JO : Les premières révélations sur Paris 2024

La candidature de Paris à l'organisation des JO 2024 reste encore floue.

La candidature de Paris à l'organisation des JO 2024 reste encore floue. - AFP

Ce midi a été dévoilé en grandes pompes l’étude d’opportunité pour une éventuelle candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Dans ce rapport, plusieurs éléments détaillés qui permettent d’y voir plus clair. Quant à la ville de Paris, ce sera stop ou encore au plus tard dans deux mois. Mais la tendance serait plutôt de se lancer dans la bataille.

Une candidature estimée à 4,5 milliards d’euros

Dans son rapport, le camp tricolore estime le budget d’organisation des Jeux Olympiques à 3,2 milliards d’euros -financé quasi exclusivement par des fonds privés- plus 3 milliards pour les infrastructures (piscine et village olympiques, centre des médias,…). Soit 6,2 milliards, auxquels il faut retrancher la part allouée par le CIO évaluée à 1,846 milliards. Si la France décroche donc le pompon, elle devra donc débourser environ 4,5 milliards d’euros. « Loin du gigantisme des Jeux, l’étude montre que le projet français pour 2024 saurait être un projet responsable financièrement et durable », précise le document.

Les Français prêts à mettre la main à la poche ?

Par les temps qui courent, il ne fait pas bon toucher aux deniers publics. Pour faire avaler plus facilement la pilule en matière de financement, Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI) a donc rappelé que 97% du budget d’organisation sera financé par des fonds privés et que le budget alloué aux infrastructures sera lui « à répartir entre les maîtrises d’ouvrage publiques et privées », dont le pourcentage respectif est de 49,5 et 50,5. Soit 1,5 milliards d'euros pour le contribuable français. Le président de l’IRB n’exclut pas non plus « un financement participatif » en sollicitant donc la générosité des Français les plus amourachés des Jeux.

Réponse de la ville de Paris dès le mois d’avril

Alors que la France a jusqu’au mois de juin pour faire acte de candidature auprès du CIO, la ville de Paris -par la voix de son maire, Anne Hidalgo- a dévoilé ce midi son échéancier qui mettra alors fin au suspense. Si l’Etat, le mouvement sportif et les collectivités semblent « chauds » pour y aller, on ignore toujours la position de la capitale. Feu vert obligé et condition sine qua non pour entrer dans la bataille. La ville de Paris consultera donc en mars les maires de ses 20 arrondissements, avant de soumettre la candidature le mois suivant au Conseil de Paris. Un stop ou encore auquel tout le monde est suspendu. « La candidature de Paris ne peut pas être une candidature de témoignage, a rappelé Anne Hidalgo. Pour gagner il faut de la méthode, de la concentration et de l'engagement. Ce rapport est un élément décisif, et ce qu'il y a dans ce document nous permettra de travailler très précisément. »

Des Jeux pour doper l’emploi, l’activité économique et le logement

Dans son étude d’opportunité, le Comité français du sport international chiffre les « bénéfices » que générerait l’organisation des Jeux Olympiques sur notre territoire. En matière d’habitat, « après les Jeux, le village (olympique) peut être reconverti en habitations individuelles et permet, in fine, la création d’environ 4 000 logements. » En termes de retombées économiques et en se basant sur l’exemple des JO de Londres 2012, la France pourrait s’asseoir sur un magot comparable de 19,2 milliards d’euros sur deux ans. Et de préciser : « En Grande-Bretagne, cette activité économique supplémentaire devrait permettre la création d’ici à 2020 de 618 000 à 893 000 emplois ayant un lien direct ou indirect avec les Jeux Olympiques. Pour les Jeux de Barcelone et de Sydney, PricewaterhouseCoopers (PwC) avait évalué le nombre d’emplois créés par l’Espagne (Barcelone 1992) sur la période 1987-1992 à 296 000, et à 90 000 ceux créés par l’Australie (Sydney 2000) sur la période 1994-2006. »

Les sites olympiques dévoilés

Le CFSI a d’ores et déjà listé les sites susceptibles d’accueillir les compétitions olympiques. Sans surprise, on retrouve donc le Stade de France (athlétisme et cérémonies), la base nautique de Vaires-sur-Marne (aviron et canoë-kayak), Roland Garros (tennis), la Halle Carpentier rénovée (sports à confirmer), l’Hippodrome de Longchamp (sports équestres à confirmer), le Parc des princes (football), le stade Jean Bouin (rugby à VII), la Bercy Arena (ex-POPB, sports à confirmer), le Vélodrome national de Saint-Quentin en Yvelines (cyclisme), le Golf National de Saint-Quentin en Yvelines (golf) et l’Arena 92 (sports à confirmer). Mais aussi plusieurs sites de prestige : le Trocadéro (pour le marathon, la marche et le triathlon), le Château de Versailles (cyclisme), le Grand Palais (escrime), le Champs de Mars (beach volley) et l’Esplanade des Invalides (tir à l’arc). Resterait alors à construire 7 stades couverts (d’une capacité de 5 000 à 15 000 places), un stade de hockey sur gazon (10 000 places), un centre aquatique (avec une piscine couverte de 12 000 places) et enfin un stand de tir.

GM