
JO de Tokyo 2021: le protocole strict pour les athlètes et le public
L’édition 2021 des Jeux olympiques sera très certainement particulière en raison de l’épidémie de coronavirus. Tests réguliers, restrictions voire même sanctions... les sportifs, officiels, spectateurs et autres acteurs de l’évènement seront soumis à des règles strictes mises en place par l'organisation japonaise.
Après des mois de discussions, les responsables de Tokyo 2020, événement reporté à l’été prochain, ont publié un rapport de 54 pages expliquant comment, selon eux, les Jeux pourront se dérouler même si la pandémie n'est pas maîtrisée d'ici à juillet. Une panoplie de mesures prévues pour les JO, alors que les organisateurs ont travaillé sur l'hypothèse qu'un vaccin ne sera pas disponible d'ici le début des Jeux, malgré les résultats positifs de tests annoncés ces dernières semaines.
Port du masque obligatoire et interdiction de crier pour les spectateurs
La gestion du public est l’une des premières préoccupations pour l’organisation. Selon le rapport, les spectateurs étrangers seront dispensés de quarantaine. Une mesure jugée "impraticable" selon les organisateurs. Les fans pourront donc utiliser les transports publics, mais devront respecter des règles strictes, comme le port de masque, la conservation des talons de billets pour faciliter le traçage d'éventuels contacts mais surtout l'interdiction de crier.
La décision finale sur le nombre maximal de spectateurs dans les stades sera prise au printemps, ont répété les organisateurs, en soulignant que pour les étrangers, une bonne partie du système reposera sur le dépistage avant l'entrée au Japon.
Des tests réguliers
Les athlètes olympiques seront quant à eux soumis à un protocole très strict afin d’être le moins possible au contact du virus. Pour cela, dès leurs arrivée au Japon, les sportifs seront testés. Ceux résidant au Village olympique devront se soumettre à des tests réguliers, avec un intervalle envisagé de 96 à 120 heures, précise le document remis à la presse.
Un centre de contrôle des infections sera mis en place pour traiter les cas positifs. Tous les athlètes devront signer un code de conduite les invitant à ne pas parler fort, à éviter les contacts physiques avec d'autres et à porter des masques quand ils ne s'entraînent pas ou ne sont pas en compétition.
De possibles sanctions pour non-respect des règles
Des sanctions éventuelles pour non-respect des règles de santé pourront être établies en liaison avec le Comité international olympique (CIO). "Ce n'est pas une loi mais nous devons faire attention et demander aux gens de prendre des précautions", a déclaré le directeur général du comité d'organisation de Tokyo-2020, Toshiro Muto, reconnaissant que toutes ces mesures rendraient les jeux "différents", mais en exprimant l'espoir qu'ils puissent encore se dérouler dans une atmosphère positive. "Ce sera simple plutôt que festif, mais j'espère que ce sera quelque chose d'émouvant qui encouragera les gens grâce au pouvoir du sport", a-t-il dit.
Le report des jeux pourrait coûter 1,6 milliard d'euros
Initialement prévus à l’été 2020, les Jeux olympiques se dérouleront en 2021, du 23 juillet au 8 août, et les Jeux paralympiques du 24 août au 5 septembre. Une décision sans précédent annoncée en mars alors que le coronavirus se répandait à travers le monde.
M. Muto a déclaré que le coût des mesures contre le virus n'a pas encore été calculé. Mais dimanche dernier, le quotidien japonais Yomuiri Shimbun a indiqué que le report d'un an des Jeux pourrait coûter au total 1,6 milliard d'euros supplémentaires par rapport au budget initial de 11 milliards d'euros estimé avant la pandémie.
Un report et un surplus de coût qui fait débat, alors que des sondages montrent qu'une majorité de Japonais pense que les Jeux devraient être encore reportés, voire annulés. Et plus de 60% des sponsors nationaux ne se sont pas encore engagés à prolonger leurs contrats d'une année supplémentaire, ont rapporté des médias japonais le week-end dernier.