
JO 2024 : la candidature de Paris en questions

La France est un peu plus avancée après les deux jours de session du CIO à Monaco. - AFP
Les mesures votées par le CIO vont-elles dans le sens d’une candidature française ?
« C’est une bonne nouvelle. Ce sont des choses qui sont aujourd’hui très significatives de l’évolution dans laquelle vit le CIO. Ce n’est pas neutre, c’est quelque chose qui participe à l’évolution de la stratégie. Ce n’est pas simplement un catalogue de propositions, c’est une vraie vision, une vraie stratégie de ce que doit être, demain, le monde olympique, et les Jeux Olympiques. Comment chaque pays peut s’approprier les Jeux Olympiques ? Ca, c’est quelque chose d’essentiel, dans une démarche de candidature. »
Est-ce déjà un tournant dans la potentielle candidature française ?
« On y est, on est vraiment au cœur des sujets. Les propositions qui sont faires aujourd’hui son plus que des propositions, c’est véritablement un projet à construire où chacun peut prendre les éléments qui reviennent à sa personnalité, à sa sensibilité, à sa culture sportive, à l’adhésion qu’on attend du public, de tous ceux qui participent à la recherche de notoriété sur ces Jeux, et surtout de satisfaction de l’intérêt national. C’est quelque chose qui fait partie de la démarche aujourd’hui. C’est essentiel pour la candidature éventuelle d’une France Olympique. »
Thomas Bach a encensé Paris en parlant de « candidature très très forte ». Est-ce un atout pour le dossier tricolore ?
« C’est prétentieux de dire que Paris est indispensable à la candidature et à l’évolution des Jeux Olympiques, mais je sais que Paris aujourd’hui est un élément clé, à la fois dans la culture de l’histoire, dans ce qui a été construit sur Paris à travers son engagement sportif depuis des années. Et en même temps, c’est une nécessité de traduire ce que fait Paris aujourd’hui au niveau international dans sa notoriété, à la façon d’aborder une candidature, la démarche que nous avons prise aujourd’hui. »
Le CIO autorise désormais des candidatures jointes de villes ou de pays. La candidature de Paris peut-elle en être impactée ?
« On aura de toute façon la nécessité d’ouvrir au-delà de Paris les sites nautiques maritimes à des candidatures qui ne viendront pas de Paris, que ce soit Marseille, que ce soit La Rochelle, que ce soit Brest. Il y a différents sites qui doivent être intégrés dans la démarche. On a déjà commencé à travailler sur ces sites-là, donc ça fait véritablement parti d’une approche qui n’est pas, à mon avis, essentielle à la dimension de ce qu’on doit attendre sur une candidature de la France et de Paris notamment. »
La France a-t-elle déjà pris le pouls de sa candidature potentielle auprès des autres pays ?
« Je crois qu’il est important qu’on ait un contact personnel avec chacun. Chaque candidat est différent, chacun a sa vision de Jeux, chacun peut, demain, décider ou voir quelles sont les priorités qu’il peut apporter à un projet. L’important, c’est d’être au cœur de cette discussion, d’être au cœur des préoccupations de chacun. C’est un travail long, difficile, mais il y a un métier pour ça, il y a des gens compétents pour ça. »
La frilosité de la ville de Paris à l’égard d’une candidature vous inquiète-t-elle voire vous irrite-t-elle ?
« Non, il n’y a pas de scepticisme. J’ai rencontré la maire de Paris (Anne Hidalgo), j’ai rencontré ses collaborateurs. On travaille déjà sur la faisabilité d’une candidature avec ses équipes, ses équipes d’urbanisme, ses équipes de projets sportifs, de projets d’équipements stratégiques et pas uniquement sportifs. On est véritablement sur une dimension de partenariat avec la Ville de Paris. Elle a des responsabilités à prendre. Elle entend les prendre de façon ciblée, de façon bien précise avec un accompagnement de l’ensemble des élus qui doivent contribuer aussi, à la réussite de ce projet. C’est une responsabilité lourde et qui lui appartient de prendre. »
En cas de refus de la ville de Paris, la France pourrait-elle déposer un dossier au nom du ‘’Grand Paris Métropole’’ ?