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JO 2024 - Coe : "Paris ? Ma porte est toujours ouverte"

Sebastian Coe

Sebastian Coe - AFP

EXCLU RMC SPORT. Présent à Marseille dans le cadre du séminaire de l'Union Méditerranéenne d'Athlétisme (UMA), organisé à la Villa Méditerranée, Sebastian Coe a confié qu’il était prêt à collaborer en vue d’une éventuelle candidature parisienne pour les JO 2024. Pour le président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de Londres en 2012, la capitale française doit retenter sa chance.

Sébastian Coe, depuis votre arrivée à Marseille, vous a-t-on beaucoup parlé d’une possible candidature parisienne à l’organisation des JO 2024 ?

C’est une question courante et ma réponse est très simple : je rêve de venir à Paris et de regarder les Jeux Olympiques. Paris est une ville fantastique, diverse, créative, multiculturelle, tout ce dont en je crois pour une ville. Ça me rappelle beaucoup d’aspects de Londres. C’est une ville qui comprend le sport, pas seulement qui a des installations de haut niveau. Le sport est la tête de gondole de beaucoup de challenges sociaux. Le sport peut y apporter d’assez bonnes réponses, donc j’espère voir les Jeux ici un jour.

Quelles sont les erreurs que Paris doit éviter ?

La candidature pour les Jeux Olympiques est la chose la plus compliquée dans chaque ville. Ce n’est pas facile. Tout le monde ne peut pas le faire. Ce n’est pas une opération simple, donc je n’ai pas de réponse rapide ou facile. Les villes qui l’emportent sont celles qui sont capables d’expliquer pourquoi elles veulent faire ça, pas seulement comment elles vont le faire.

Seriez-vous prêt à épauler Bernard Lapasset, futur co-président du Comité d’organisation avec Tony Estanguet, dans le cadre d’une candidature parisienne ?

Bernard Lapasset est un très bon ami, un bon président et j’apprécie sa compagnie. Ma porte est toujours ouverte. C’est important pour chaque comité d’organisation de s’entraider. Ils doivent aider, quel que soit le moyen. C’est pour le bien de tout le monde d’être certain que chaque candidature, chaque ville et chaque Jeux Olympiques apprennent des précédents. Nous avons beaucoup appris de Sydney, Pékin et des Jeux dans lesquels j’étais athlète. Je serai toujours disponible pour aider à faire de meilleurs Jeux que les précédents, tout en respectant ce qui a été fait.

« J’espère que Paris va se battre »

Sous quelle forme pourriez-vous apporter votre aide ?

(Rires). J’espère que Paris va se battre. Ce serait important pour le pays, pour la ville, particulièrement à cette époque. Et bien sûr je suis heureux de les soutenir, mais j’espère que je vais être un peu occupé dans d’autres domaines de l’athlétisme.

Justement, comment abordez-vous l’élection à la tête de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), où vous serez en concurrence avec Sergueï Bubka ?

Si vous avez des candidats dans une élection, quelqu’un va émerger. Mais en fait, ce n’est pas la partie la plus importante du processus. La partie la plus importante est de nous donner la chance, dans les mois qui viennent, de discuter de la vision, de la direction et des compétences. Et les fédérations vont faire un choix à ce sujet. C’est le sport, c’est la démocratie, mais c’est aussi la façon dont les fédérations voient le futur. C’est aux fédérations de prendre cette décision et ce sera une grande décision à Pékin, en août 2015.

la rédaction avec Florent Germain