
JO 2021 (badminton): Delrue-Gicquel, une grande première pas sans ambition
"On a battu tous les meilleurs mondiaux, à part les premiers. J’y crois", lâche Thom Gicquel. Plein d’ambitions du haut de leurs 22 ans (tous les deux), le Français et son binôme Delphine Delrue ont toutes les capacités pour faire briller le badminton français aux JO 2021, au Japon. Baptiste Carême, leur entraineur, sait qu’ils peuvent aller chercher un podium en double mixte: "Tout est envisageable, ils ont encore progressé. Il y a la pression à gérer mais ce sont des jeunes qui ont ça dans le sang, cette insouciance de la jeunesse. Je m’attends à de bonnes choses."
Depuis trois ans, Thom et Delphine épatent, montent en puissance et viennent même changer les plans de la Fédération française. "Elle ne nous avait pas mis dans le groupe olympique pour Tokyo mais dans le groupe Paris 2024. Puis les deux premiers mois de qualification olympique se sont super bien passés. On y a cru et tournoi après tournoi encore plus, les perfs s’enchainaient et on continuait à progresser", évoque Thom, tout sourire. Avant d’ajouter: "On savait qu’on pouvait le faire mais peut-être pas aussi vite".
"Des frissons dès que j'en parle"
Un gros travail, surtout l’année dernière, a permis à la paire de mixte, associée depuis cinq ans, de s’imposer et battre les meilleurs mondiaux. "On a beaucoup travaillé physiquement pendant le confinement et ça a fait la différence, on est plus rapide sur le terrain et on a travaillé techniquement. On savait qu’on avait le potentiel d’accrocher les meilleures paires", explique Delphine. Aujourd’hui, les voilà au Japon. Une compétition que Thom, breton d’origine, a toujours rêvé de découvrir: "J’ai des frissons dès que j’en parle, c’est la compétition qui me fait le plus kiffer, je n’arrive pas y croire".
Porter les couleurs de la France dans un évènement où le badminton tricolore n’a jamais vraiment brillé, c’est forcément une fierté pour Delphine: "On s’est battu pendant deux ans, on est contents. Il y a beaucoup d’excitation et on va tout faire pour être les meilleurs possibles." Parce que l’objectif est clair: "On espère faire mieux que participer". Et malgré des JO sous le signe de la crise sanitaire, tests, bulle, pas de public, son partenaire de jeu voit le positif de cette situation: "Ce sont nos premiers JO donc on ne sait pas ce que sont des vrais JO avec des supporters. Ça va être quelque chose de très grand pour nous, on se prépare normalement, je ne pense pas trop aux problèmes. Tant qu’il y a des JO, je suis super heureux."
Surtout que vivre dans des conditions sanitaires strictes, les deux membres de l’équipes de France connaissent avec un mois enfermés entre la chambre d’hôtel et la salle lors de tournois en Thaïlande. Alors cette fois-ci, Delphine est prête: "Ça sera un peu moins grandiose, on aura peut-être moins de pression. La bulle, on connait déjà, on ne se prend pas trop la tête." Pour son premier match, le duo Gicquel-Delrue seront opposés à une paire anglaise, Marcus Ellis et Lauren Smith.