
JO 2016 - Masseglia : "On peut dépasser le nombre de médailles de Londres"

- - AFP
Denis Masseglia, en 2012, les Bleus étaient repartis de Londres avec 35 médailles. Quel est l’objectif pour Rio ?
On n’a jamais joué au jeu des pronostics. On parle de potentiels. Dans les années non olympiques, on a toujours une performance d’ensemble supérieure à celle qu’on obtient aux Jeux, où il y a parfois des surprises. Certaines sont agréables, d’autres moins… A la fin, tout s’équilibre. Je pense effectivement qu’on peut dépasser le nombre de médailles qu’on a eues à Londres. Mais je ne vais pas plus loin. On aura aussi la délégation la plus importante qu’on n’ait jamais eue, signe de la bonne santé du sport français.
C’est donc un signal plutôt positif…
Oui, on est confiant. Mais dans le sport de haut niveau, il faut d’abord avoir confiance en soi mais aussi avoir beaucoup de respect pour ses adversaires. L’humilité est aussi une qualité. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les sportifs n’ont pas d’ambition ou l’envie d’aller jusqu’au bout.
Vous attendez-vous à de beaux Jeux Olympiques à Rio ?
Oui, incontestablement. Pour le Brésil, pays où le football est une religion, organiser une Coupe du monde n’est pas un exploit. Ce pays va être le premier d’Amérique du Sud à organiser les Jeux Olympiques. C’est une fierté nationale de réussir les JO. Je crois qu’on va avoir des Jeux absolument fantastiques, sur un des plus beaux sites du monde. Il va y avoir une célébration populaire tous les jours. Ce sont d’ores et déjà des Jeux qu’on peut qualifier d’inoubliables.
« Le porte-drapeau ? On n’a pas encore décidé »
Qui sera le porte-drapeau le 5 août ?
J’ai beaucoup d’idées (sourire) ! On n’a pas encore décidé de la manière dont on allait désigner le porte-drapeau. On va fixer le calendrier en janvier ou février pour que les athlètes et les médias soient informés. On doit discuter entre nous et avec les sportifs.
Avec les handballeurs, les volleyeurs, les basketteurs, les JO 2016 peuvent-ils être ceux du sport collectif français ?
Les handballeurs sont champions olympiques sortants, on est qualifiés avec les filles du foot, avec le rugby à 7 garçons et filles… On a une équipe de volley ultra performante, à laquelle on souhaite tout le bonheur du monde au tournoi de qualification olympique à Berlin (5-10 janvier). Et puis il y a le basket filles et garçons et j’espère qu’ils pourront se qualifier.
Plus qu’en sport individuel ?
On a aussi une capacité de performance dans les sports dans lesquels on peut qualifier la performance d’individuelle. On a qualifié dix bateaux sur dix à la voile. L’escrime redevient performante. On a des atouts en cyclisme, en athlétisme, natation, aviron, canoé… On est présent partout.
Dans le cadre de la candidature de Paris pour les JO de 2024, des évènements sont-ils prévus sur le territoire français ?
Je crois qu’on peut s’appuyer sur les évènements récurrents sur le territoire français pour illustrer la capacité d’organisation du territoire. En particulier l’Euro 2016. La performance des athlètes français sera probablement aussi un des facteurs essentiels pour le regard des membres du Comité international olympique (CIO). Un sport français performant est un atout pour la candidature Paris 2024. Il y aura aussi la manière dont nous Français, célébrerons les Jeux de Rio et montrerons que nous sommes aux côtés des Brésiliens. Finalement, comment on pourra apporter quelque chose à l’olympisme.