
Jeux olympiques: Paris 2024 va acter la suppression des sites temporaires du 93

Tony Estanguet - AFP
Un bureau exécutif du comité d’organisation de Paris 2024 se réunit ce mardi. Autour de la table, seront notamment présents Tony Estanguet, Anne Hidalgo, Roxana Maracineanu, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ou encore le président du département de Seine-Saint-Denis (93), Stéphane Troussel. La revue du projet pour les Jeux olympiques sera à l’ordre du jour de cette réunion qui devrait valider les grands principes de modification de la carte des sites, dont la suppression des deux structures temporaires de Seine-Saint-Denis.
Comme annoncé depuis plusieurs jours, Paris 2024 souhaite réaliser entre 300 et 400 millions d’euros d’économies dans un contexte économique et sanitaire incertain, soit 10% de son budget. Il sera formellement décidé ce mardi après-midi de tirer un trait sur les deux structures temporaires qui devaient être construites, puis démontées en Seine-Saint-Denis.
Il s’agit du stade aquatique pour les épreuves de natation, qui était prévu à Saint-Denis, et de la salle de volley qui était annoncée au Bourget. Deux sites dont les coûts étaient estimés respectivement à 90 M€ et 35 M€, et qui ne laissaient aucun héritage au département puisque démontés après les JO. Le centre aquatique olympique qui doit être construit à Saint-Denis n’est quant à lui pas menacé.
L’escalade en Seine-Saint-Denis, un sport co à Lille
Depuis le mois de juillet, des négociations sont en cours entre les élus du 93, inquiets de perdre des sites, et les dirigeants du comité d’organisation. Un dossier très politique à quelques mois des élections régionales et départementales, prévues en 2021. Les représentants de la Seine-Saint-Denis ont d’ores-et-déjà obtenu le transfert des épreuves d’escalade de la Place de la Concorde vers leur département, grâce à la construction d’une structure pérenne. Ce dossier est quasiment bouclé. Au moins un autre sport prévu dans Paris pourrait suivre le même chemin dans les prochaines semaines.
Lors du bureau exécutif organisé ce mardi, il sera également acté que le stade Pierre-Mauroy de Lille, initialement prévu pour accueillir des matchs de football, sera finalement le site d’un autre sport collectif (volley, basket ou handball) grâce à son toit rétractable qui peut le transformer en arena.
Paris 2024 rappellera aussi que l’encrage en Seine-Saint-Denis fait toujours partie de ses priorités, avec la présence de l’athlétisme, sport le plus prestigieux des Jeux, du village olympique avec ses 15.000 athlètes, du centre aquatique et du siège du comité d’organisation à partir de la fin de cette année.