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Dopage: l'AMA justifie ses lourdes sanctions contre la Russie

L'Agence mondiale antidopage a exclu ce lundi la Russie des Jeux olympiques et de tout championnat du monde pour une période de quatre ans. Son président, Craig Reedie, a dénoncé "une position de tromperie et de déni" des autorités russes.

Le couperet est tombé ce lundi. Pour avoir falsifié des données remises à l'Agence mondiale antidopage (AMA), la Russie a été exclue pour quatre ans des Jeux olympiques, ainsi que de tout championnat du monde. Une sanction historique, et forcément décriée du côté de Moscou, mais une décision parfaitement assumée par l'AMA, qui s'est justifiée.

"La ferme décision prise aujourd'hui par le comité exécutif montre la détermination de l'AMA à agir résolument face à la crise du dopage en Russie", a déclaré dans un communiqué le président de l'agence, Craig Reedie.

"La Russie a eu toutes les occasions de remettre de l'ordre dans sa maison"

Avant de tenir un discours plus déterminé encore. "Pendant trop longtemps, le dopage russe a nui au sport propre, poursuit-il. La violation flagrante par les autorités russes des conditions de réintégration de Rusada (l'agence antidopage russe), approuvées par le comité exécutif en septembre 2018, a exigé une réponse ferme. C'est exactement ce qui a été livré aujourd'hui. La Russie a eu toutes les occasions de remettre de l'ordre dans sa maison et de rejoindre la communauté mondiale antidopage pour le bien de ses athlètes et pour l'intégrité du sport, mais elle a plutôt choisi de continuer dans sa position de tromperie et de déni. En conséquence, l'AMA a répondu de la manière la plus ferme possible, tout en protégeant les droits des athlètes russes qui peuvent prouver qu'ils n'étaient pas impliqués et n'ont pas bénéficié de ces actes frauduleux."

Une porte ouverte à la participation de sportifs russes sous bannière neutre, donc. Sur ce point, James Fizgerald, porte-parole de l'AMA, a éclairci la position de l'agence: "Les sportifs russes, s'ils veulent participer aux Jeux olympiques ou paralympiques ou tout autre événement majeur figurant dans les recommandations, devront démontrer qu'ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage décrits par les rapports 'McLaren' ou que leurs échantillons n'ont pas été falsifiés", a-t-il indiqué.

CC avec AFP