
Coronavirus: "Le report des JO est inévitable", assure Masseglia
Le report des Jeux olympiques semble désormais une questions de jours. Le Comité international olympique (CIO) a ouvert la porte à cette hypothèse dimanche soir avant d'être imité par le Premier ministre japonais, quelques heures plus tard. Pour Denis Masseglia, président du CNOSF, le changement de discours du CIO acte quasiment l'idée que les JO n'auront pas lieu aux dates prévues.
Pour Masseglia, le "CIO a déjà pris la décision de reporter les JO"
"A partir du moment où le CIO indique qu’il réfléchit à d’autres solutions, c’est qu’il a déjà pris l’option de les reporter, confie le dirigeant français. Le CIO a été pas mal critiqué alors qu’il n’a jamais dit qu’il voulait maintenir les Jeux coûte que coûte. Il a simplement dit qu’il était trop tôt pour prendre une décision. Entre les options possibles, ce n’est pas si évident de prendre la bonne. Il vaut mieux prendre un peu de temps pour choisir la bonne, plutôt que de la prendre hâtivement."
"Je pense que le report est inévitable, enfonce-t-il. On est dans une situation dont on ne sait même pas quand est-ce qu’elle va finir. Tous les jours, les gens s’interrogent quand est-ce qu’on va sortir de la crise sanitaire. Quand est-ce que certains pays vont en sortir ? Quand est-ce que d’autres vont y rentrer ? Le sport, c’est secondaire."
Trois scénarios envisagés
Le CIO s'est donné quatre semaines pour trancher et envisage trois possibilités: "le report en 2020, en 2021 ou en 2022", énumère Masseglia. "Je ne pense pas qu’on puisse aller au-delà (que 2022, ndlr), évidemment", juge-t-il. Il confie avoir convoqué une réunion (audio ou visio) mardi matin avec toutes les fédérations sportives françaises pour obtenir leur avis sur la question. "J’ai invité toutes les fédérations à répondre au questionnaire du CIO et nous apporterons une réponse collégiale mardi matin pour avoir la position la plus représentative possible. Chaque possibilité a ses avantages et ses inconvénients."
"Pas à un jour près pour prendre une décision"
Il a conclu son intervention en évoquant les athlètes, dans l'incertitude complète au sujet de leur préparation. Il comprend leurs interrogations mais invite à rester patient. "Ça fait six jours que le confinement a été décrété et que les athlètes ne peuvent pas s’entraîner, explique-t-il. Ils veulent simplement savoir quand est-ce qu’ils peuvent planifier une reprise. C’est plus une question d’équité et d’incertitude. Il va falloir les rassurer. On a intérêt, dans la période qui est la nôtre aujourd’hui, de rester serein. On n’est pas à un jour près pour prendre une décision aussi importante pour les sportifs en tout cas."