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Coronavirus: 2020, 2021, 2022... quelle meilleure solution pour un report des JO?

Le CIO a ouvert la porte à un report des Jeux olympiques et se donne quatre semaines pour trancher sur la nouvelle date. Trois cas sont étudiés avec leurs avantages et inconvénients.

Ce n'est pas encore officiel mais c'est désormais très probable: les Jeux olympiques 2020 à Tokyo n'auront pas lieu aux dates prévues (du 24 juillet au 9 août). Dimanche, le comité international olympique a ouvert la porte à un report, tout en se donnant quatre semaines pour réfléchir et donner sa décision finale. Longtemps inflexible sur le sujet, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a aussi confié qu'un report pourrait devenir "inévitable". Le CIO et les organisateurs étudient actuellement trois dates de report, comme l'a confié Denis Masseglia, président du CNOSF, ce lundi matin sur RMC. "En 2020, en 2021 et en 2022, a-t-il détaillé. Je ne pense pas qu’on puisse aller au-delà (que 2022, ndlr), évidemment." Chaque date ayant ses avantages et inconvénients.

A l'automne 2020, la meilleure solution pour les athlètes

Le CNOSF réunira mardi ses Fédérations pour qu'elles donnent leur avis sur la meilleure des solutions, qui sera ensuite transmise au CIO. Actuellement à l'arrêt en raison du confinement, les athlètes veulent connaître rapidement la décision du report. Un report de quelques mois, vers l'automne 2020, pourrait être la meilleure solution pour les athlètes, qui pourraient poursuivre leur préparation. Les coûts seraient aussi moindres pour les organisateurs. Mais le délai semble court alors que la propagation de l'épidémie du coronavirus à travers le monde est encore illisible. Difficile d'établir une échéance précise, notamment au sujet des derniers tournois de qualification olympique. Un report en octobre, par exemple, exposerait aussi les athlètes aux risques de typhons, plus nombreux à cette période, comme a pu le constater la Coupe du monde de rugby en 2019.

2021, la piste la plus chaude?

Selon Japan Today, l'option de JO en 2021 serait la plus chaude même si le quotidien ne développe aucun véritable argument accréditant cette thèse. Un report d'un an laisserait davantage de temps pour rebondir mais provoquerait également un énorme casse-tête notamment au sujet des athlètes déjà qualifiés. Ces derniers conserveraient-ils leur sésame? Autre problème plus important encore: les organisateurs ont déjà prévu un plan de réhabilitation de leurs installations. Le village olympique doit ainsi se transformer en logement à l'issue des Jeux paralympiques, le 6 septembre. Un report gèlera cette promesse et provoquera inévitablement des coûts. 

Deux JO en 2022?

L'hypothèse la plus lointaine serait donc un report en 2022, année où les Jeux olympiques d'hiver seront également organisés à Pékin. Carl Lewis, neuf fois champion olympique, milite pour cette option. Un report de deux ans pourrait condamner plusieurs athlètes dont la fin de carrière approche. Où se situerait, par exemple, Teddy Riner. Plus qu'en 2021, cela exigerait une profonde réflexion sur les critères de qualification olympique mais aussi des coûts exorbitants pour les organisateurs sur la mise à disposition de certaines de leurs installations pour la société civile.

NC