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Ces couacs qui gâchent la fête

Elle a été au centre d'une polémique au début des Jeux après la mort tragique du Géorgien Nodar Kumaritashvili.

Elle a été au centre d'une polémique au début des Jeux après la mort tragique du Géorgien Nodar Kumaritashvili. - -

Lancés avec le décès du lugeur géorgien, Nodar Kumaritashvili, ces Jeux Olympiques n’ont pas été épargnés par les drames, scandales et couacs. Rappel des faits.

Une piste de bobsleigh mortelle
C’est LE point noir de ces Jeux. Et pourtant, l’évènement est passé presque inaperçu. Tout juste a-t-il choqué le petit monde de l’Olympisme pendant quelques heures, mais une fois la compétition lancée, le souvenir de Nodar Kumaritashvili s’estompera en quelques heures. Les têtes pensantes de la Fédération Internationale de luge réuniront d’ailleurs la presse le lendemain du drame pour se dédouaner de toute responsabilité, et repousser à mots couverts la faute sur le pauvre Géorgien. Considérée comme la plus rapide du monde, la piste du Sliding Center n’a pas démenti sa triste réputation. « Il y a trop de difficultés, regrette Bruno Mingeon, entraîneur de l’équipe monégasque et bronzé en 1992. On n’a pas essayé d’améliorer les profils. Ce n’est pas bon pour notre discipline. » De fait, les incidents s’enchaînent, des lugeurs et des bobeurs, pourtant favoris de leur compétition, renoncent à prendre le départ et des aménagements sont effectués à la va-vite.

Un concours du combiné nordique bâclé
Jason Lamy-Chappuis ne sera pas le seul double champion olympique d’hiver sur des mêmes Jeux depuis Jean-Claude Killy (1968). La faute à un jury à côté de la plaque. Non pas que le leader de la Coupe du monde aurait remporté une deuxième médaille d’or si il s’était élancé dans de bonnes conditions sur le grand tremplin, mais au-moins aurait-il pu défendre ses chances. « Incompétence », « mascarade », « scandale »… Dans le camp français, on ne cache pas son indignation après avoir vu les cinq meilleurs sauteurs de la Coupe du monde sauter avec un vent tournant. Dans le viseur : Guenter Csar, accusé par Julien Eybert, l’entraîneur du saut, d’avoir « voulu finir le concours coûte que coûte ». Le délégué technique de la FIS, connu par d’anciens «combinards» pour avoir été un skieur truqueur, fuit micros et caméras. Tout juste laisse-t-il échapper : « Je dois prendre une décision pour un ensemble d’athlètes. Pas seulement pour une nation. Je pense que le jury a fait de son mieux. » Il est bien le seul.

Un Plushenko floué
C’est une compétition qui ne sera pas passée inaperçue en Russie à quatre ans des Jeux Olympiques de Sotchi. Même le premier Ministre russe, Vladimir Poutine, est monté au créneau pour dénoncer la deuxième place de Evgeni Plushenko en patinage artistique. Médaillé d’argent au Pacific Coliseum, le Russe s’incline d’un souffle devant l’Américain Evan Lysacek. Plushenko estime que sa compétition n’a pas été appréciée à sa juste valeur par le jury, et notamment son entrée dans le concours et son quadruple saut. De son côté, Lysacek n’a tenté aucun quadruple et ne s’est risqué à aucun geste technique. Du coup, le tenant du titre quitte le Canada amer et rappelle aux bons souvenirs de toutes les controverses à chaque fois qu’un sport est soumis aux notations d’un jury.

Une météo capricieuse
L’organisation n’y peut finalement pas grand-chose. Mais la météo capricieuse a considérablement perturbé la bonne tenue des épreuves alpines. Les premiers entraînements ont été reportés, puis ce sont les compétitions qui ont dû être décalées. Chez les femmes du combiné, les concurrentes qui de participaient pas à la descente et au super-G découvraient la piste au moment de s’élancer. La pluie, le sel et l’humidité ont rendu les conditions très délicates, comparables en Europe à des neiges de printemps. Du coup, il fallait être doux sur les skis pour pouvoir espérer quelque chose. Mais les conditions n’ont pas seulement handicapé les épreuves sur Whistler. A Cypress également, là où se déroulaient les épreuves de snowboard notamment, les chutes en raison du temps n’ont pas épargné les concurrents.

La rédaction - PT