
Sorhaindo : "Peu importe les joueurs, l’équipe de France domine"

Cédric Sorhaindo - AFP
Cédric, comment s’est passée votre visite à l’Elysée avec François Hollande ?
C’était très bien. C’est toujours un grand moment de pouvoir être à l’Elysée, de partager ce moment en équipe après tous nos sacrifices. Entre toutes les sollicitations, tout va très vite pour vous depuis votre titre de dimanche… Ça s’enchaîne. Mais c’est de courte durée. Nous sommes très vite amenés à se projeter de nouveau dans notre vie quotidienne. Par exemple, moi, je joue avec mon club demain soir (mercredi, ndlr) à 21 heures (match aller du quart de finale de Coupe du Roi contre Naturhouse La Rioja, ndlr). J’arrive vers 15 heures là-bas et j’ai rendez-vous à 19 heures. Mais on a bien pu en profiter en arrivant à l’aéroport avec les supporters et aujourd’hui avec la presse. Ça fait forcément plaisir. Je ne sais pas comment ça va se passer ce soir pour les autres mais pour moi, ce sera à l’hôtel.
On est frappé par la grande continuité qui habite cette équipe de France au fil des années. Comment l’expliquez-vous ?
C’est une culture, un état d’esprit, quelque chose qu’on nous inculque tout de suite quand on arrive dans le cocon de l’équipe de France. Un jeune qui arrive très tôt dans cette équipe est encore mieux accompagné. On le prend en charge, il apprend à savoir comment ça fonctionne, à gérer sa presse, ce qu’on attend de lui. S’il a des doutes, il aura des réponses. Derrière les anciens, on l’a vu, il y a énormément de talent. Et il y en a encore à venir. En restant sur ces bonnes bases, on pourra encore faire de grandes choses.
Sur le plan personnel, vous avez 30 ans, pas encore l’âge de la retraite…
Le problème, ce n’est pas l’âge, ce sont les résultats, la régularité. Le jour où je me rendrai compte que je n’apporte plus un plus à cette équipe, je m’écarterai. J’aime l’équipe de France et je pense à elle avant de penser à mes objectifs personnels.
Cette cinquième médaille mondiale est-elle la plus belles de toutes ?
Ce sont des histoires différentes car ce sont des équipes et des joueurs différents. La chose à retenir, c’est que peu importe les joueurs qui passent en équipe de France, cette équipe domine.
La plus difficile à obtenir alors ? La finale ne s’est pas jouée à grand-chose, c’était un peu un piège contre le Qatar à domicile…
On n’avait pas le droit à l’erreur. Il y avait forcément de la pression. On avait envie de concrétiser, de terminer ce mois en beauté avec une médaille d’or. On a eu de la sérénité, on a fait moins d’erreurs, on était plus centré sur notre objectif.