Mondial de hand: les Bleues en quarts au bout du suspense

Grâce à un jet de sept mètres victorieux d’Alexandra Lacrabère à la dernière seconde, l’équipe de France de handball féminine a eu raison de l’Espagne en huitième de finale du Mondial (22-21). Les Bleues affronteront les Pays-Bas mercredi pour une place dans le dernier carré.

De l’émotion. Des larmes pour certaines. Des sourires pour d’autres et mêmes des bisous envoyés à qui veut les recevoir aux caméras présentes autour du terrain. Les filles de l’équipe de France de handball viennent, sur un penalty victorieux d’Alexandra Lacrabère (60e), d’éliminer l’Espagne, vice-championne d’Europe en titre et médaillée de bronze aux JO de Londres (22-21).

Un sacré morceau, que les filles d’Alain Portes auraient pu éviter si elles n’avaient pas eu ce relâchement aussi inexplicable que coupable face aux Brésiliennes, qui leur a coûté une courte défaite (20-21) et la première place du groupe C. Mais un gros que les Bleues ont fini par battre, elles qui n’ont mené que quatre minutes en première période, avant de voir la Roja prendre les commandes à la pause (12-9).

Pineau : « On a galéré »

Dans un match aux couteaux (jamais plus de trois buts d’écart pour les Espagnoles), les Tricolores ont pu compter sur Allison Pineau (5 buts) et Alexandra Lacrabère (5 buts également), toutes deux au rendez-vous, de même que l’euphorique Gnosniane Niombla (8 buts, élue joueuse du match) pour rester au contact. « Ça a été très tendu. On a été souvent derrière. On a galéré, c’est vrai, concède Allison Pineau. On a eu beaucoup de déchet face au but. On n’a pas été très efficaces de loin en première période. Pour une fois, la chance a tourné de notre côté. La fin de match ? Ce qui s’est passé au premier tour est derrière nous. Ce soir, on a bien mené notre dernier ballon. La dernière fois, face au Brésil, il y avait eu un peu de précipitation. Là, on a bien mené notre barque. »

Après ce succès synonyme de qualification assurée pour le tournoi de qualification olympique, place désormais aux Pays-Bas pour les Bleues (mercredi, 17h45). Pas question d’entendre parler de décompression, surtout au stade des quarts de finale, souvent si meurtriers pour les Tricolores. « Ce soir, c’était le match le plus important du Mondial. Là, c’est le match le plus important de l’équipe de France, martèle Pineau. A chaque fois on bute en quarts. Il est hors de question que cela se reproduise de nouveau. » Les Oranje sont prévenues.