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Les plus et les moins des Bleus

Après trois matches pliés d’avance, les choses un peu plus sérieuses commencent pour les handballeurs français qui vont rencontrer la Slovaquie mercredi, et à la Hongrie jeudi. Dressons un premier bilan des Bleus.

Les plus des Bleus :
- La défense : Avec un Didier Dinart en taulier, les Bleus n’ont jamais été mis en difficulté de ce côté du terrain. Trois buts encaissés en une mi-temps, même contre l’Australie, reflète une certaine forme de régularité à ce niveau. Même si Bertrand Gille est absent, Daniel Narcisse malade, les Bleus font toujours office d’exemple dans ce secteur.

- Les gardiens : Une des meilleures paires de gardiens de buts du monde. Thierry Omeyer n’a rien perdu de son surnom à Pékin : la Muraille de Chine semble indestructible. Un premier quart d’heure de rêve (9 arrêts sur 10 tirs adverses) contre la Roumanie le premier jour a rappelé au monde que « Titi » était un dernier rempart de poids chez les bleus. Daouda Karaboué est lui aussi en forme. Les tireurs australiens sont très loin d’avoir les bras les plus puissants de la planète, mais le montpelliérain a eu le mérite de faire le métier durant tout le match. Difficile de s’exprimer quand le titulaire se nomme Omeyer.

- Michaël Guigou : L’ailier est simplement stratosphérique ! 16 buts en 3 rencontres en ayant manqué un seul de ses tirs. Il attaque avec une réussite insolente, mais défend farouchement la forteresse tricolore. Des ballons volés dans les mains des adversaires ou interceptés par anticipation montrent qu’il est presque à son meilleur niveau. Une sécurité si son corps le laisse tranquille.

Les moins des champions olympiques :
- Les phases offensives : Inquiétant sauf pour les joueurs. Beaucoup trop de ballons perdus en 3 matches face à des nations loin du meilleur bloc défensif de la compétition. Des imprécisions expliquées par le changement d’une partie de l’équipe depuis Pékin. Le faux rythme des 3 matches peut expliquer aussi ces relatives difficultés rencontrées jusqu’à présent. Il y a beaucoup trop de pertes sur les transmissions de balles.

- Les remplaçants : Un déséquilibre flagrant dommageable pour l’équipe de France entre les titulaires et les suppléants. Claude Onesta rappelait hier qu’à Pékin, cela ne se voyait pas. En Croatie, certains sont presque annihilés par le poids de la médaille d’or. Une timidité en partie résolue contre l’Australie, où Guillaume Joli notamment a pu se lâcher et retrouver le sourire.

- Le poste de pivot : On ne remplace pas du jour au lendemain Bertrand Gille. Cédric Sorhaindo, gros bébé du Paris Handball fait ce qu’il peut mais la tâche est gigantesque. Il se met la pression -selon ses propres termes- mais ne semble pas au meilleur de sa forme. Christophe Kempé, blessé contre l’Argentine et forfait contre l’Australie, n’a pas pu montrer ses qualités pour le moment.

Conclusion : Rien d’inquiétant mais joueurs, staff, observateurs et supporters ne souhaitent qu’une chose : que le tour principal commence et que la France joue des vrais matches de haut niveau à Zagreb dès samedi.

La rédaction avec François Giuseppi