
Le DTN du hand estime que les Bleus "n'ont pas besoin de changer de moteur"
Le handball français veut rester confiant. Prématurément éliminés du championnat d'Europe, après les défaites contre le Portugal (28-25) et la Norvège (28-26) et une victoire comptant pour du beurre contre la Bosnie-Herzégovine (31-23), les Bleus sont rentrés dans l'Hexagone. L'occasion pour le directeur technique national Philippe Bana, au micro de RMC Sport, d'évoquer les "sentiments mêlés" du groupe et de faire le point sur l'avenir.
"Il y a de la tristesse, de la souffrance, de la révolte, aussi, parce qu'on sent bien que cette équipe est en gestation, qu'on est dans une continuité, qu'il y a une attente, que les gens demandent beaucoup de nous. (...) En même temps, il y a de la lucidité. C'est un échec assumé, qu'on a co-fabriqué avec les joueurs", observe-t-il.
Des ajustements sur des "petits détails"
Si l'équipe a été marquée, Philippe Bana insiste sur la solidarité et la cohésion affichée malgré la contre-performance. Le groupe s'est d'ailleurs réuni à la Maison du Handball, à Créteil, pour faire un dernier point jusqu'à jeudi matin. "Ça marquera les esprits, ça marquera notre relation qui doit être tout de suite tourné vers l'avenir. On avait pas envie que ça se finisse en eau de boudin. Didier Dinart a insisté là-dessus. On a besoin de passer du temps ensemble pour analyser, comprendre, trouver. Plus on passera de temps ensemble humainement, mieux on se portera. Les joueurs ont accepté tout de suite cette idée de rester tous ensemble", souligne le DTN.
Dinart "bien sûr" confirmé
S'il a été question dans leurs derniers échanges de "se dire la vérité, se regarder en face dans le miroir pour mieux se projeter vers l'avant", il n'est pas pour autant question de tout raser. Didier Dinart est d'ailleurs "bien sûr" confirmé à son poste de sélectionneur. "L'équipe de France n'a pas besoin de changer son moteur, elle a besoin de réglage de carburant", insiste Philippe Bana, concédant néanmoins être "prêt" à "changer quelques petits détails".
La France a désormais trois mois pour préparer le tournoi de qualification olympique (16-19 avril), dans le but d'obtenir un ticket pour les JO de Tokyo. "Depuis 2000, le handball français, notre horloge est olympique, rappelle le directeur technique. Comme on y est allé cinq fois d'affilée avec les deux équipes (masculine et féminine, ndlr), il y a quelque chose comme un passage obligatoire, une porte à trouver, un graal qui doit être permanent. Didier Dinart ne veut pas être le premier entraîneur qui ne qualifie pas l'équipe."