
Karabatic: "Inadmissible de penser que je puisse truquer un match"

- - AFP
18h26 - L’audience est terminée !
18h18 - Karabatic : « Inadmissible de penser que je puisse truquer un match »
« Ce qui est le plus grave et le plus difficile, c'est que l'on m'accuse d'avoir truqué un match. J'ai une certaine éthique. C'est inadmissible de penser que je puisse truquer un match. Je ne veux pas perdre c'est dans ma nature. C'est le thème le plus sensible. »
18h14 - Longue tirade de l’avocat de Karabatic
Me Corbier s'est lancé dans une longue explication. Il reprend point par point les arguments du procureur pour les détruire. Nikola Karabatic dit seulement « oui » de temps en temps quand son avocat lui demande de valider.
18h10 - C'est terminé pour le procureur
La défense prend la parole. Me Corbier résume ce qu'on reproche à Nikola Karabatic. Ce dernier opine du chef devant les affirmations de son avocat. « La façon dont on vous pose des questions est à l'image du peu de charges contre vous », lance Me Corbier.
18h08 - Karabatic : « Je ne supporte pas que vous puissiez dire que je suis schizophrène »
Le procureur revient sur le départ de Primoz Prost et la traduction réalisée par Nikola Karabatic lors de son départ suite à l'affaire. « Je ne supporte pas que vous puissiez dire que je suis schizophrène, lâche Karabatic. Je voulais me défendre hier quand vous avez parlé de ça. Je ne vois pas ou peut être le problème si Primoz Prost me demande de traduire son discours d'excuses.
18h05 - Karabatic évoque les sms avec sa compagne
Question du procureur : « Lors d’un échange de sms, Géraldine vous dit : "t'inquiète pas, donnez des conseils n'est pas pénalement répréhensible ". Avez-vous une explication ? »
Réponse de Karabatic : « Elle essaye de me rassurer probablement alors que je suis en Allemagne. Elle s'inquiète pour moi ».
Question du procureur : « Avez-vous donné des conseils à Géraldine sur ce match ? »
Réponse de Karabatic : « Votre question contient deux insinuations. Soyez plus précis. Beaucoup de monde nous écoute. Conseiller de parier sur ce match-là ? Ça c'est faux. Lui dire que je ne joue pas, oui. »
18h03 - Le ton monte et Karabatic coupe son avocat : « Laissez-moi parler ! »
Le procureur demande à Nikola Karabatic son hypothèse sur les nombreux paris effectués à 10h : « Posez-moi des questions. Ça fait trois ans que j'attends que l'on me pose des questions. Je n'ai aucune hypothèse à émettre. Je ne réponds pas aux hypothèses qui ne me concernent pas. »
Le ton monte. Alors que Me Phung intervient, Karabatic coupe tout le monde : « Laissez-moi parler ! »
17h59 - Karabatic : « Elle a dû regarder l’application pendant que je conduisais »
Question du procureur : « Le samedi matin vous partez ensemble sans vous quittez ou un petit peu ? C'est contradictoire. Elle va faire un retrait puis parier. »
Réponse de Karabatic : « Je ne suis pas dans sa tête. Je n'ai pas de souvenirs précis de cette journée-là. C'était une journée anodine. »
Le procureur essaye de malmener Karabatic. Les explications sont confuses : « L'application Parions Sport est consultée… »
Réponse de Karabatic : « Elle a dû la regarder pendant que je conduisais. Prenons l'exemple : on est en voiture, je conduis. Elle prend mon téléphone, elle consulte l'application, je ne sais pas ce qu'elle fait. Ça vous parait un hasard impossible ? »
Karabatic est plus offensif.
17h55 - Karabatic : « Je me sers du téléphone de Géraldine »
Question du procureur : « Il n’y a jamais eu de colère contre Géraldine ? » Réponse de Karabatic : « C'est du domaine du privé. Je n'écris pas ma colère par message. On s'est expliqué en direct. »
Question du procureur : « Et les coups de fils de Géraldine le vendredi soir à tous les amis alors que c'est vos retrouvailles ? L'application Parions Sport qui est téléchargée... »
Réponse de Karabatic : « Quand elle est à la maison, je me sers de son téléphone, je me sers du sien. Ce n'est pas choquant que dans un couple on utilise nos téléphones. Je n'ai rien à cacher. J'ai pu passer moi-même des appels. »
17h52 - Le procureur prend la parole
Nikola Karabatic est apparu sur de lui et a répondu facilement aux questions. Le procureur commence par déclarer : « On doit aller au bout de l'histoire, il faut éclaircir les choses. »
Réponse de Karabatic : « Je suis ici pour ça. »
17h50 - Fin des questions du président
17h48 - Karabatic : « Je n'ai jamais vu le match »
« Je n'ai jamais vu le match mais jamais un instant je n'ai pensé qu'il avait été truqué. »
17h46 - Karabatic : « Je me sens trahi »
Question du président : « Quelle a été votre réaction lors de la fuite des informations ? »
Réponse de Karabatic : « On était en Allemagne, j'apprends par la presse plein de choses. C'est un moment très difficile. On sait qui a parié qui n'a pas parié. On ne va pas dire que je me sens trahi mais c'est un moment très difficile. Quand tout éclate, on panique, on discute. On m'accuse aussi de truquer un match. Je panique encore plus. »
17h42 - Karabatic : « Luka ? Je suis d’autant plus énervé »
Sa réaction quand Luka a parié : « Je pense que c’est Géraldine qui m’apprends que mon frère a parié. Je suis d'autant plus énervé. J'en parle à mon frère. »
17h40 - Karabatic : « Avant les vacances je préfère retirer du liquide »
Le 9 mai, Karabatic effectue un retrait de 1500€ en espèces.
Question du président : « Vous ne le faites jamais, pourquoi ? »
Réponse de Karabatic : « J'utilise plus la carte bleue d'ordinaire mais avant les vacances je préfère retirer du liquide. J'avais une semaine de vacances à Ibiza avec Géraldine. Je devais régler une partie en liquide et une partie en transfert. »
17h35 - Karabatic : « Pas le plus apte pour répondre »
Question du président : « Pourquoi personne en France n'a parié sur ce match vu les paramètres dont vous parliez et que les informations sont publiques ? »
Réponse de Karabatic : « Ces questions ne doivent pas être posées à moi. Je ne suis pas le plus apte pour répondre. Le hand n’est pas le 1er sport en France. A cette époque-là dans L'Equipe la place d'un match de hand sans intérêt c'était peut-être trois lignes. »
17h32 - Karabatic : « Montpellier était le plus vulnérable ce jour-là »
Après un rassemblement de paramètres sur ce match : « Sur tous les matches de la saison sportive, Montpellier était le plus vulnérable ce jour-là. »
17h30 - Karabatic : « Géraldine essaye de s’intéresser au hand mais ce n’est pas facile pour elle »
« Elle essaye de s'intéresser au handball mais ce n'est pas facile pour elle. J'aime parler hand avec des gens, c'est un petit peu prétentieux, à la hauteur. » La salle sourit.
17h27 - Karabatic : « Seulement deux vrais appels avec Géraldine »
Sur les multiples échanges téléphoniques (6 appels) en peu de temps pendant le pari de Géraldine : « Si vous voulez être précis il y a deux appels manqués. C'est important d'être précis non? Il y a eu seulement deux vrais appels. Je me souviens qu'on allait bruncher, ce n'est pas surprenant de s'appeler quand on fait ses courses »
17h24 - Karabatic : « Très en colère contre Géraldine »
Question du président : « Vous avez su postérieurement que Géraldine (sa compagne, ndlr) avait parié. Comment vous l'avez appris ? »
Réponse de Karabatic : « Elle me l'a dit dans la journée du 12 mais je ne sais pas précisément quand. J'étais très énervé parce que même si les règles sont floues sur les proches et les paris, moi j'étais catégorique. J'étais très en colère quand elle me l'a dit et on s'est expliqué. »
17h19 - Karabatic : « S'il y avait un match où Montpellier pouvait perdre, c'était celui-là »
Question du président : « Ce match était-il perdable ? »
Réponse de Karabatic : « Ce sont des notions subjectives. S'il y avait un match où Montpellier pouvait perdre, c'était celui-là vu l'équipe alignée. »
« Même si Cesson était dernier ? », demande le président. « J'ai joué le maintien avec Aix et on a gagné beaucoup de matches à domicile, répond Karabatic. Jouer contre une équipe qui lutte pour le maintien c'est très difficile, surtout si tu n'as plus rien à jouer. Jouer le maintien est parfois plus motivant que gagner des titres. »
17h16 - Karabatic : « Je ne parierai jamais sur mon sport ni mon équipe »
Interrogé par le président pour savoir s’il pourrait jouer un match sur lequel il aurait parié, Nikola Karabatic répond : « Je préfère que l'on s'en tienne au fait ». Avant d’enchaîner : « Moi je ne parierai jamais sur mon sport ni mon équipe ».
17h13 - Karabatic : « J'ai parfois envie, quand le titre est acquis, c'est vrai, de ne plus jouer »
Question du président : « Est-ce que vous pensez que l'équipe était mobilisée malgré le titre acquis ? ».
Réponse de Karabatic : « On aborde un point spécial de notre métier. Je n'aime pas perdre. C'est ce qui fait ma force. Je joue beaucoup de matches dans l'année (70), c'est un sport physique. J'ai parfois envie, quand le titre est acquis, c'est vrai, de ne plus jouer. J'ai du mal à me motiver pour gagner des matches. »
17h10 - Sur son absence à Cesson-Montpellier, le 12 mai 2012, à cause d’une blessure : « J’étais éloignée de l’équipe »
« On a fait un stage avec l'équipe de France en avril. Je me suis blessé au genou et à la cheville assez gravement. Je me suis blessé pendant 3 mois. J'étais blessé assez gravement, j'étais assez en dehors de l'équipe, avec planning à part. Avec cette blessure, j'étais éloigné de l'équipe. Mon objectif était de me rétablir pour les JO. Je n'ai pas de fonction particulière malgré mon rôle de capitaine pendant ma blessure. Je ne fais pas les déplacements du coup. »
17h08 - Karabatic : « Je suis une référence pour l’équipe »
Les premiers mots de Nikola Karabatic suite aux affirmations du président sur son rôle : « Je suis le capitaine de l'équipe. Je suis une référence pour l'équipe. »
17h05 - Début de l’audition de Nikola Karabatic
L’audition de Nikola Karabatic débute à l’instant. L’un des moments forts de ce procès des paris suspects. Karabatic se dirige une bouteille d'eau à la main vers la barre, accompagné de son avocat Jean-Robert Phung.