
Handball: le président de Nantes accusé de propos homophobes par des arbitres
Gaël Pelletier, le président du HBC Nantes, est dans la tourmente. Vendredi soir, alors que ses joueurs venaient de subir leur deuxième défaite (27-29) de la saison contre Limoges, il aurait invectivé lu duo d’arbitres et aurait même tenu des propos homophobes à leur endroit. C’est en tout cas ce qui a été noté dans le rapport des arbitres a raconté la chaîne beIN Sport samedi. "Je confirme, à la lecture des rapports, que le président de Nantes a été particulièrement véhément à la mi-temps et à la fin du match envers les arbitres, a expliqué François Garcia, le directeur national de l’arbitrage, au micro de la chaîne. A mon avis, il est allé un peu trop loin, Mathieu et Mathias Pajot, qui ont arbitré cette rencontre, sont désabusés. Ils ne comprennent pas ce qui est arrivé dans le mesure où ils pensent que les propos qui ont été tenus ont dépassé la raison et ne correspondaient pas à ce qu'on a vécu durant la rencontre. On est abasourdis par ce qui est arrivé." La commission nationale de l’arbitrage se réserve "le droit de porter plainte au pénal", toujours selon François Garcia.
Pelletier réfute les propos homophobes
Le président du HBC Nantes a organisé une conférence de presse "exceptionnelle", dimanche, durant laquelle il a nié formellement avoir tenu des propos homophobes. "Certes, j’ai pu avoir des propos insultants, a-t-il expliqué. Effectivement, il y a eu des noms d’oiseaux, que je regrette. Je suis prêt à assumer ces propos, mais en aucun cas des propos homophobes que je n’ai pas eus." Gaël Pelletier conteste donc catégoriquement les accusations de quelconque propos homophobe.
"C’est une question d’honneur, pour moi, mon environnement et les engagements qui sont les miens depuis 25 ans. […] L’homophobie sous toutes ses formes n’a aucune place au HBC Nantes, dans le sport et dans la société. Ce ne sont pas mes valeurs, celles que je défends au quotidien. Je réfute les propos homophobes qui me sont prêtés. Ces propos ont un caractère diffamatoire."
Le président nantais a précisé qu’il avait souhaité échanger avec les arbitres de la rencontre à deux reprises lors du match HBC Nantes-Limoges Handball (à la mi-temps ainsi qu’au coup de sifflet final), afin de leur signaler qu’ils n’étaient, selon lui, pas au niveau de cette rencontre. Selon sa version, les échanges ont été rendus impossibles par l’intervention des agents de sécurité.
A ce jour, aucune communication officielle n’a été transmise au HBC Nantes, "le club et son président se tiennent à la disposition des instances et des autorités compétentes dans le cadre d’une future instruction", précise un communiqué de presse envoyé dimanche soir à la presse.