
Handball: "Je suis tranquille avec ma conscience", réagit Onesta dans l'affaire de la dédicace
Vent de polémique dans le monde du handball. Emblématique sélectionneur de l'équipe de France entre 2001 et 2016, Claude Onesta doit faire face à des accusations de racisme pour avoir comparé Didier Dinart à un "esclave" dans une dédicace personnelle de son livre.
"Je suis tranquille avec ma conscience"
Pour Claude Onesta, la phrase est sortie du cadre et "l'affaire est close". Il est néanmoins prêt à rencontre la ministre des sports Roxana Maracineanu pour s'en expliquer mais aucun rendez-vous n'a été pris à ce jour. "Je suis serein par rapport à une potentielle entrevue avec madame la ministre, elle est dans son rôle. Je n'ai que des comptes à rendre à moi-même, a réagi Claude Onesta face aux médias ce mercredi. Je suis tranquille avec ma conscience. Cela laisse transparaître que je puisse être raciste évidemment. Je m'en sens affecté mais pas plus que ça. J'ai vécu avec suffisamment d'athlètes de couleur dans mon parcours pour comprendre qu'on ne se préoccupe plus de la couleur à un moment donné mais de la performance."
Une polémique avant les élections
En cause donc, une dédicace datant de 2014 de Claude Onesta de son livre Le règne des affranchis à Didier Dinart où le sélectionneur d'alors parlait de son défenseur comme "l'esclave qui a le plus profité de sa libération". Une dédicace "dans la sphère privée" qui sort bien des années après et dans un contexte de campagne pour la présidence de la Fédération Française de handball. "Ce qui me gêne, c'est que ça sorti, je ne sais pas si c'est un hasard, regrette Claude Onesta. Ceux qui le sortent l'avaient depuis des mois sur le bureau et ne l'ont pas traité. Ils auraient pu mener l'enquête au cours des derniers mois et interroger différents acteurs. Ils ne font pas le boulot et ils saisissent une opportunité que j'aie du mal à percevoir". L'élection pour élire le nouveau président de la fédération française de handball aura lieu le 28 novembre prochain.
"Je ne regrette rien. C'est dans un cadre qui n'est pas celui qu'on présente. S'il avait été affecté, on avait des relations tellement libres qu'il aurait pu m'en parler. évoque encore Claude Onesta à propos de son ancien adjoint en équipe de France. Je peux vous assurer que la parole était libérée en équipe de France. C'est plus une opportunité qu'il saisit aujourd'hui car il est dans une période compliquée. Il ne veut pas souffrir tout seul. Il pense en apportant de la souffrance à l'autre, ça ira mieux. Il a mon numéro, il peut m'appeler".